Publicité

Maître Saïd Larifou en garde à vue aux Comores

Publié le 18 novembre 2009

Depuis mardi en fin de matinée, le leader du parti Ridja Me Said Larifou se trouve entre les mains de la gendarmerie, à Moroni. Il est placé en garde à vue pour interrogatoire suite à des propos qu’il aurait tenu dimanche à Dembeni, dans la région de Mbadjini, au cours d’une réunion publique dans le cadre de la campagne pour les élections législatives.

Selon nos informations, l’avocat et homme politique serait poursuivi pour « outrage au chef de l’Etat », après avoir accusé le président de l’Union Ahmed Abdallah Mohamed Sambi de vouloir s’éterniser au pouvoir au-delà du terme de son mandat de 4 ans. Said Larifou a vigoureusement dénoncé le régime du président Sambi de préparer à travers les prochaines législatives, les conditions d’une « remise en cause de la présidence tournante » dont le tour échoit en mai 2010 à un mohélien.

C’est ainsi que le leader du Ridja a lancé depuis quelques jours une campagne de sensibilisation de l’opinion, intitulée « consultation citoyenne », dans le but de faire de la présidentielle de 2010 le principal enjeu des législatives de décembre prochain. Une initiative politique qui pourrait expliquer aussi son arrestation, trois jours après l’ouverture de la campagne électorale.

Ce mercredi matin Me Larifou était toujours gardé dans les locaux de la brigade de gendarmerie après y avoir passé la nuit. Dans la soirée, il aurait demandé l’intervention d’un médecin, ce qui laisserait supposer « un problème de santé ou de maltraitance » selon son entourage.

C’est la deuxième interpellation de cet opposant en moins d’une année, pour ses prises de positions publiques très médiatisées contre le pouvoir en place. Sur une banderole déployée dans la capitale, son parti appelle à un « départ de Sambi en 2010 ».

hzkpresse/ Moroni

Publicité