Publicité

Rémi Mezino : quand tourisme rime avec solidarité

Publié le 16 août 2016

Nous avions laissé Rémi il y a un an, vainqueur d’un trophée hôtelier à Monaco. « Depuis, bien des choses se sont passées pour moi », précise ce Saint-Pierrois de 20 ans actuellement au Vietnam après un passage en Chine et au Cambodge. Récit.


Avec mes étudiants chinois


Tout d’abord, j’ai fait un stage de six mois (mai à septembre 2015) à Shanghai pour valider ma deuxième année de Bachelor en Management International de l’Hôtellerie et de la Restauration à l’Institut Paul Bocuse. Avec des amis de l’Institut, nous étions en charge de la formation d’étudiants chinois en service et en cuisine. Cette première expérience professionnelle en Asie fut très enrichissante et surtout atypique : jamais je n’aurais pensé faire de la formation avant et encore moins à des étudiants chinois à seulement 20 ans ! Avoir la chance d’échanger avec ces étudiants a été pour moi une expérience des plus enrichissantes.

C’est pourquoi en 2016 j’ai décidé de me tourner vers la formation et l’Asie une fois encore. Ma troisième année à peine terminée, je me suis envolé pour le Cambodge où je suis actuellement depuis deux mois. Ici, j’ai décidé de mettre mon expérience à profit au sein de l’ONG « Pour un Sourire d’Enfant ».


« Pour un Sourire d’Enfant » est une association créée en 1996 par Christian et Marie-France des Pallières. Leur volonté était de venir en aide aux enfants les plus pauvres d’un pays ravagé par un terrible passé meurtrier. En les sortant des décharges et autres bidonvilles, « PSE » offre à ces enfants une scolarisation et une formation professionnelle leur permettant d’obtenir un métier et surtout un avenir. C’est dans ce cadre que j’ai rejoint l’association, qui a construit une école de tourisme, d’hôtellerie et de restauration pour former les jeunes Cambodgiens à ces métiers qui ont de l’avenir dans un pays où les touristes sont de plus en plus nombreux. Au sein de leur restaurant d’application, « Le Lotus Blanc », je participe à la formation d’une dizaine de jeunes âgés de 17 à 22 ans.


Mes étudiants en visite au Raffles de Phnom Penh, un hôtel 5 étoiles


Cette expérience est pour moi très enrichissante : sans parler la langue locale et dans un pays que je ne connaissais pas du tout, j’ai découvert une nouvelle culture, une nouvelle vision du monde. Malgré un quotidien pas facile, les jeunes du centre se donnent corps et âmes dans les études pour essayer de s’en sortir. Au restaurant, ils sont tous plus ambitieux les uns que les autres et j’espère de tout cœur qu’ils réussiront dans ce qu’ils entreprendront.


Le temps d’une journée dans la famille d’une de mes étudiantes


Fin juillet, j’ai quitté « PSE » pour poursuivre mon aventure au Vietnam, pays voisin, dans une autre association appelée « Poussières de Vie ». Aventure à suivre…

De nouveau loin de mon île, je me rends compte de la richesse que les autres cultures ont à nous apporter. C’est une opportunité sans précédent que nous avons en tant que jeunes de pouvoir découvrir le monde et de se forger une expérience permettant, par la suite pourquoi pas, de rentrer et de faire bénéficier de cette expertise à La Réunion. Pour ce qui est de mon secteur d’activité, l’Hôtellerie et la Restauration, je me rends compte que nous avons un potentiel inimaginable à La Réunion, un potentiel à exploiter de manière intelligente pour préserver nos inimitables paysages !


reunionnaisdumonde.com/Tourisme


Article publié dans le magazine Réumag - sept. 2016
Publicité