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Christophe Zoogonès, 25 ans, étudiant en école de Jazz à Paris

Publié le 27 décembre 2009

Originaire de Saint-Denis, Christophe a quitté la Réunion pour poursuivre des études de jazz à l’école CIM de Paris. Avec sa flute traversière, il accompagne plusieurs groupes en métropole, dont Noya (maloya jazz) et Audrey Dardenne.

Christophe Zoogonès

Racontez-nous votre parcours.

Je viens de la Bretagne. J’ai quitté l’île il y a trois ans pour étudier le jazz à Paris. Je suis parti dans le cadre d’un programme avec l’ANT (l’Agence Nationale pour l’insertion et la promotion des Travailleurs d’Outre-mer) et la Région Réunion. J’ai intégré le CIM (la première école de jazz et de musiques actuelles depuis 1976).

Quels objets que vous avez apporté dans vos valises ?

Je suis arrivé à Paris avec une simple valise. J’ai amené peu de choses, mais surtout ma flûte traversière. Elle me suit partout, qu’il vente ou qu’il neige !

Racontez-nous vos débuts.

Mon arrivée a été pleine de surprises. J’ai notamment découvert ce que j’appelle les « arrondissements à thème » : chaque quartier est un voyage à lui tout seul. Surtout le 18ème arrondissement, le quartier où se trouve mon école. J’ai appris à le connaitre, et finalement il n’est pas si mal !

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

Une ouverture sur le monde, surtout culturelle. Paris est tout de même la capitale de la Culture. Cette expérience a également été très enrichissante sur le plan personnel : elle m’a permis d’être indépendant et de faire de nombreuses rencontres musicales.

Quels sont vos projets ?

Je souhaite poursuivre ma carrière dans la musique (enseignement et scène). Mais je voudrais aussi en profiter pour faire connaitre la musique réunionnaise, même si ce n’est pas toujours facile. On n’est pas trop aidé de ce coté là, surtout quand les projets musicaux réunionnais naissent en dehors de l’île.

Christophe Zoogonès Noya

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais dans votre région ?

J’ai surtout des contacts avec des amis qui sont sur la Métropole. Un peu moins avec ceux restés à la Réunion. Mais, bon, c’est la vie…

Quels ont été les avantages ou les inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

L’avantage c’est que la Région Réunion nous aide énormément sur le plan financier. L’inconvénient c’est que pour les Métropolitains, les îles sont synonymes de soleil et de nonchalance. Beaucoup de Parisiens voient la Réunion comme une île paradisiaque pour les fonctionnaires !

Vous-même, quel est votre regard sur la région où vous vivez ?

Paris a beau être une grande ville, aussi belle soit-elle, cela ne suffit pas à faire oublier l’individualisme des gens.

Qu’est-ce qui vous manque le plus de la Réunion ?

Le soleil évidemment, mais surtout la famille.

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

Trop de Réunionnais ont du mal à joindre les deux bouts. Et malheureusement ça ne fait qu’empirer.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Je leur conseillerais de sortir un peu de la Réunion pour voir le monde.

Virginie Baret, Etudiante en journalisme à Info-Com

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