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Julie Andry, 27 ans, formatrice dans un parc de loisirs à Paris

Publié le 16 novembre 2005

"Je suis restée à la Réunion jusqu’à l’âge de 18 ans. J’ai eu mon bac Lettres et Arts avant de m’installer à Aix en Provence en1996 pour faire des études d’histoire de l’art et d’archéologie. Ca n’a duré qu’une année : je n’aimais pas du tout la fac ! Je suis aujourd’hui formatrice dans une société de loisirs et de divertissement".

Julie Andry

Dans quelles conditions avez-vous quitté la Réunion ?

"J’avais toujours vécu dans les alentours de Sainte Clotilde. Mon père, ancien militaire de la marine, est martiniquais mais il est né à Madagascar. C’est tout naturellement qu’il a fait escale à la Réunion et a rencontré ma mère, Réunionnaise. En 1996, Je rêvais de poursuivre mes études artistiques. Ma mère et ma famille devant aussi s’installer à Aix en Provence pour d’autres raisons, le départ et l’installation ont été facilités. Le plus dur a été de s’adapter aux changements plus marqués des saisons. Nous qui avions l’habitude de vivre dehors, c’était troublant d’à peine voir la lumière du jour en hiver. Aujourd’hui, dans ma fonction, il m’arrive d’accueillir des Réunionais et beaucoup ont du mal à tenir en hiver !"

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours professionnel ?

"Aucun, à part que beaucoup ne savent pas ici que l’époque de la colonisation est terminée et que nous sommes un département français. Ce qui m’a valu de longues attentes dans certaines administrations métropolitaines. Le côté exotique, lui, "charme" toujours, professionnellement parlant je veux dire. On voit en vous un côté créatif plus prononcé, ce qui me plaît".

Quels sont, au regard de votre expérience, les conseils que vous donneriez aux jeunes Réunionnais ?

"Vous avez le choix ! Une vie est possible à la Réunion et une vie est possible ailleurs. Mé ti piment la lé bon mounoir !"

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