Publicité

Aurélie Peron, animatrice culturelle à l’Alliance française de Durban

Publié le 4 janvier 2010

Aurélie a signé un contrat de deux ans à l’Alliance française de Durban en Afrique du Sud en tant que volontaire du progrès. A 24 ans, elle a entre autres pour mission de développer les échanges entre la Réunion et la région du Kwazulu Natal.

Aurelie Peron
Aurélie en compagnie de Miguel, volontaire du progrès réunionnais à l’Alliance française de Durban.

Racontez-nous votre parcours.

Je suis originaire de Saint Paul. J’ai obtenu en 2008 un Master en management des activités touristiques à l’IUP Tourisme de Saint Denis. Mais depuis mes 18 ans je suis attirée par la mobilité. J’ai forcé le destin et quitté l’ile à plusieurs reprises pour faire des stages aussi bien à Maurice qu’en Afrique du Sud. J’ai effectué mon dernier semestre universitaire à Cape Town.

C’est ce qui vous a motivé à revenir travailler dans ce pays ?

Ce dernier séjour a été très intéressant et m’a donné envie de travailler en Afrique du Sud. De plus, malgré un Bac +5, les propositions de travail restent peu nombreuses à la Réunion. Alors il faut partir pour acquérir de l’expérience et pour voir ce qui se passe dans les grands espaces.

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

J’ai emporté de la Réunion des photos de la famille, un CD de musique créole, du piment la pate (le goût péi), du rhum Charette (pour faire goûter…) et des épices. Ces objets sont exposés bien en valeur chez moi.

Racontez-nous vos débuts en Afrique du Sud.

Je suis arrivée en janvier 2009. L’installation et l’accueil ont été au rendez vous. L’alliance française de Durban est composée d’une petite équipe de cinq personnes très sympathiques. L’adaptation a été relativement aisée car j’étais bien entourée. J’ai donc été accueillie par un petit groupe de Français. Dans un premier temps, c’est réconfortant et rassurant, mais on se rend vite compte que c’est un frein à la rencontre de la population locale.

Et au niveau du travail ?

J’ai intégré mon poste pratiquement de suite. L’année 2009 a été marquée par beaucoup de temps forts, tels que la semaine de la Réunion en Afrique du Sud, des soirées, des concerts... En plus du volet coopération régionale, j’ai ajouté une nouvelle qualification à mon CV, celle de "médiathécaire". Je me suis même mise à lire très régulièrement.

Quels sont vos projets ?

L’année 2010 est ma dernière année en Afrique du Sud, mon contrat se termine en décembre. L’objectif de cette année est de promouvoir au maximum la Réunion à Durban et en Afrique du Sud. Pour cela, je travaille sur un projet de valorisation de la culture réunionnaise (maloya, cuisine, artisanat, etc.) qui se concrétisera en mai 2010 si tout se passe bien. Une fois ma mission finie, j’hésite entre me stabiliser à la Réunion ou repartir dans un nouveau pays. Cela dépendra des opportunités professionnelles.

Aurélie Peron - Miguel Babou
Au Lesotho : Miguel Babou (volontaire du progrès réunionnais, responsable du Bar / Restaurant de l’alliance Française), Aurélie Peron et Christian Madec, directeur de l’Alliance.

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

Cette expérience de mobilité est une bouffée d’oxygène pour nous jeunes réunionnais. En plus d’acquérir de l’expérience professionnelle, la mobilité permet de voir plus large et plus loin. On apprend la tolérance par la confrontation des cultures. Lorsque l’on vit sur le continent africain, on se rend compte qu’il y a bien plus malheureux que nous. Il y a des enfants sans famille, qui n’ont pas à manger tous les jours. Je ne pense pas que leur Noël ressemble à celui de la Réunion, où les enfants sont couverts de cadeaux. Professionnellement la mobilité nous permet d’acquérir de nouvelles compétences et de découvrir des concepts. Cela nous donne des idées pour la création de nouveaux produits à la Réunion.

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

La situation socio-économique de l’île semble stable, mis à part le problème du chômage qui reste assez inquiétant.

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

En Afrique du Sud le fait de venir de la Réunion ne pèse pas dans la balance car peu de Sud Africains savent où se situe notre île. Néanmoins je pense que notre richesse culturelle nous aide à nous adapter dans les pays où nous partons en mobilité.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Il faut partir quelques temps pour mieux apprécier son île. La mobilité est une option à envisager. Partout où l’on va, il y a toujours des gens pour nous aider. C’est le meilleur moyen pour gagner en maturité mais bien entendu il y a des sacrifices et des épreuves à surmonter. C’est cela qui fait la richesse de l’expérience…

Que pensez-vous du site www.reunionnaisdumonde.com ?

Le site est bien pensé car il aide à partir (offres d’emplois par exemple) et il permet aussi de trouver des Réunionnais dans le pays ou l’on va...

Voir le profil d’Aurélie Peron

Publicité