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François Boyer : Nouvelle vie en Nouvelle-Zélande

Publié le 20 janvier 2017

Il a quitté la Réunion avec femme et enfants, « dans un esprit de challenge, pour tout recommencer ». « Nous avons flashé sur le style de vie en Nouvelle Zélande car il est très propice à la vie de famille. Un vrai paradis sur terre... »


Pouvez-vous vous présenter ?

François Boyer, 39 ans. Je suis originaire de la Chaloupe Saint Leu où toute la famille passait les vacances (mes meilleurs souvenirs de jeunesse sont là-bas !). Mais nous habitions à Sainte Clotilde. J’ai donc suivi ma scolarité à Sainte Clotilde et Saint Denis. Diplômé d’un Bac +4 en Informatique, Multimédia et Bases de données, je travaille aujourd’hui comme ’IT Support Manager’ chez ’Dentsu Aegis Network’. C’est une entreprise de marketing et publicité pour laquelle je m’occupe de toute la partie informatique.

Quel a été votre parcours de "mobilité" ?

Ma petite famille et moi-même avons quitté la Réunion dans un esprit de challenge et de nouvelle vie. Jusque là, mon parcours de mobilité était limité à mes études a Nice et à de nombreux voyages linguistiques où j’accompagnais des enfants (ils appellent ça un ’Mono’ !). Ma femme et moi avons ’flashé’ sur le style de vie en Australie / Nouvelle Zélande et avons opté pour le second pays, car il est très propice à la vie de famille.


Avez-vous eu des difficultés à vous installer ?

Ce n’est pas facile de quitter la Réunion avec deux enfants, après avoir bâti une vie et une carrière. Le challenge n’en était que plus attrayant ! Les débuts ont été difficiles, notamment à cause de l’anglais. L’accent est fort par ici ! Je me rappelle encore des premières réunions auxquelles j’ai participé et où je me concentrais tant bien que mal sur ce qui se disait... Au moment où tout le monde s’arrêtait de parler et me regardait, je comprenais qu’on attendait une réponse de moi. La galère !

Quel est votre regard sur votre pays d’adoption ?

Inutile de dire que nous avons choisi un vrai paradis sur terre. Les gens sont très chaleureux et respectueux des uns et des autres, de l’environnement et des équipements publics. Il est très difficile de rentrer dans leurs cercles d’amis, mais dans la vie de tous les jours, c’est très agréable de voir des gens fondamentalement positifs, souriants et toujours prêts à aider. La vie est chère, comparée à la Réunion, mais la qualité de vie est exceptionnelle. Les rues sont propres et sûres. Nos enfants vont à l’école à pied, à 1.2 km du domicile ! Et puis la Nouvelle-Zélande, c’est la « Terre du Milieu ». Les paysages sont époustouflants et les activités nombreuses, hiver comme été.


Quels ont été les avantages / inconvénients de venir de la Réunion ?

Avoir déjà voyagé et connu autre chose que la Réunion est un vrai atout car on a moins peur de l’inconnu. Venir de la Réunion présente le sacré avantage de savoir s’adapter, de passer partout et aussi... de manger de tout ! Mine de rien c’est important. S’il y avait un inconvénient, je dirais que c’est de ne pas être habitué au froid.

Quels sont vos projets ?

Cela fait un an et demi que nous vivons cette aventure néo-zélandaise et nous n’avons découvert qu’un quart du pays. Donc les projets sont encore nombreux. Et si on arrivait à tout voir et tout faire ici, il y a encore l’Australie et juste à côté, la Nouvelle Calédonie, le Vanuatu et autres iles magnifiques comme Hawai, etc. Notre projet au quotidien est de voir nos enfant réussir ici, profiter d’un système d’éducation vraiment au top (selon nous) tout en gardant la langue française.

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Nous n’avons pas pu ramener grand chose. Mais j’ai toujours mon bertel qui a passé la douane par un vrai miracle. On a aussi une plaque minéralogique avec la Réunion en gros, fièrement mise en valeur à la fenêtre de l’étage. On ne sait jamais, si un kréol i passe par la, ça ferait plaisir de boire un coup ensemble. Heureusement Papa/Maman nous envoient régulièrement de bons produits locaux : pas de fruits et légumes car c’est interdit, mais ne serait-ce que des saucisses Zwan, des pots de piments la pate ou du bon vin de Cilaos... i fé vraiment plaisir.

Sir Peter Jackson

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Evidemment ma famille et mes amis. J’ai un cercle d’amis à la Réunion vraiment extraordinaire, avec lesquels j’ai vécu énormément de choses. Certains que je considère comme des frères d’ailleurs.

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

Je dois avouer que je suis un peu perdu sur l’actualité réunionnaise. Nous sommes vraiment loin et n’avons des nouvelles que via les réseaux sociaux. Ce qui n’est pas forcement le meilleur moyen de se tenir au courant... En revanche, je constate avec plaisir que la Nouvelle Route du Littoral progresse à grand pas et ça devient une nécessité.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Très peu connaissent l’île et ceux qui la connaissent, c’est en premier lieu pour le surf, puis les attaques de requins (comme quoi cette publicité est très nuisible pour la Réunion) et enfin, quelques-uns pour le Grand Raid. Aucun de ceux avec qui j’ai parlé était au courant que nous avons un volcan actif. Et une seule personne m’a parlé des pièces du vol MH retrouvées sur la plage...

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