Publicité

Laurence Damour, 24 ans, architecte HQE à Montpellier

Publié le 22 mai 2007

"Après deux années à École d’Architecture de la Réunion (qui est une antenne de École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier), je suis venue finir mes études à Montpellier il y a quatre ans. J’ai eu mon Diplôme d’État d’Architecte en juillet 2006 et je travaille depuis dans une agence montpelliéraine qui conçoit en majorité des bâtiments publics (musées, lycées HQE, etc.)".

Interview sur le thème du développement durable réalisée dans le cadre du Salon de la Maison 2007.

Laurence Damour

La notion de développement durable est-elle présente dans les études d’architecture ?

"Depuis le début de mes études, la notion de développement durable m’est familière. Elle est de plus en plus enseignée dans les projets d’archi ou urbains".

Qu’en est-il à Montpellier ?

"Dans la région de Montpellier, le développement durable est "à la mode", puisque les architectes sont un des principaux acteurs du HQE. Mais c’est le cas dans toute la France... Les maîtres d’ouvrages publics ou privés sont de plus en plus demandeurs. Cela se retrouve dans le choix accru du solaire, mais plus globalement c’est une question de logique dès la conception : orientation du bâtiment, ventilation, choix des matériaux, gestions de déchets, etc".

Quel est votre opinion sur cette tendance à la Réunion ?

"Pour moi, le développement durable pourrait être encore plus présent dans les actes, même si je constate déjà quelques petits changements de mentalité depuis le début de mes études d’archi. Outre le tri sélectif et l’utilisation de l’énergie solaire, des modifications dans les usages pourraient être très intéressants au niveau "énergétique". Par exemple, réduire l’usage systématique du béton. Il faut se tourner vers d’autres matériaux plus adaptés au climat et tout aussi résistants aux cyclones. Le bois est plus performant au niveau de l’isolation, souvent plus esthétique, utilisé seul ou avec d’autres matériaux comme le métal ou même le béton".

Quoi d’autre ?

"Plus de ventilation naturelle et de meilleures orientations... et sûrement plus de conseil de gens sensibilisés dans la conception même des maisons. Pour la Réunion, il faudrait aussi regarder un peu ce qui se passe dans les régions proches au niveau climatique, plus que vers les habitations européennes. Sans parler de l’esthétique, elles ne sont pour la plupart pas adaptées au climat tropical. Mayotte ou l’Australie peuvent sûrement plus se rapprocher des problématiques réunionnaises que la Provence !"

Voir le profil de Laurence

Publicité