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Audrey Martin, consultante à Madrid

Publié le 23 février 2017

En poste à la Chambre franco-espagnole de Commerce et d’Industrie, elle s’occupe, à 27 ans, du pavillon français au Salon international Club des Gourmets de Madrid du 24 au 27 avril 2017. « A cette occasion, je serais ravie que les produits de mon île soient mis à l’honneur. Une entreprise réunionnaise qui exporte a déjà répondu à l’appel et sera présente ! Pour les autres, n’hésitez pas à m’écrire pour plus d’infos : [email protected] »


Racontez-nous votre parcours.

Je suis née à Saint Louis (La Rivière), où j’ai vécu depuis ma plus tendre enfance jusqu’à mon envol en 2007. J’ai été scolarisée aux collège et lycée privés Saint Charles, où mon intérêt pour les langues, les voyages, et la culture s’est fortement développé. Le fait de quitter l’île a donc été un choix, car j’ai toujours eu l’ambition de voyager et de découvrir de nouveaux horizons. Mes aspirations professionnelles ne correspondaient pas aux possibilités qu’offrait La Réunion à l’époque !

Dans quelles conditions avez-vous quitté l’île ?

J’ai quitté La Réunion en 2007, juste après le bac, pour poursuivre mes études à l’ESTRI (Lyon). Je suis diplômée d’une licence LEA anglais - espagnol et d’un master en « communication événementielle et management interculturel ». Après avoir validé mon master, je me suis installée à Paris pour débuter ma carrière professionnelle, avant de m’installer à Nice en août 2015, date à laquelle l’entreprise a délocalisé. Je suis depuis un an, expatriée à Madrid, où je mène une nouvelle vie beaucoup plus épanouie tant sur les plans personnel que professionnel : je travaille en tant que consultante au sein de la Chambre franco-espagnole de Commerce et d’Industrie. 

Pourquoi l’Espagne ?

L’Espagne est ma terre d’adoption. Depuis toute petite, ce pays m’a toujours attiré et j’ai eu l’occasion, enfant puis adolescente, de venir plusieurs fois avec mes parents et par le biais de voyages scolaires. Cela s’explique peut être par mes origines paternelles, qui me rattachent à l’Andalousie... La capitale espagnole est une ville où il fait bon vivre, les gens sont accueillants, souriants, et ouverts d’esprit. Une belle mentalité, et un côté chaleureux qui me rappellent mon île !


Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Elle m’a été très bénéfique ! Elle m’a permis tout d’abord de constater mes capacités d’adaptation, et d’avoir une vision différente du monde. A peine trois mois après avoir quitté mon île, j’ai été immergée dans un séjour linguistique de huit mois à Londres : un stage indispensable pour valider ma première année à l’université. J’ai dû m’adapter depuis 10 ans aux différences sociales, culturelles, météorologiques, que ce soit en France Métropolitaine ou dans d’autres pays européens. Les nombreux voyages que j’ai pu réaliser, à titre personnel ou dans le cadre de mes études, m’ont permis de m’ouvrir davantage au monde et de comprendre, finalement, que les différences, quelles qu’elles soient, contribuent à la richesse de l’humain, en règle générale. 

Avez-vous ressenti des inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

A mon arrivée en France, on a souvent sous-estimé mes capacités, avec parfois une petite note d’ironie. Le sous-entendu, c’est que la vie sur l’île rime avec soleil, cocotiers, vacances... Mon caractère de battante m’a permis de montrer que j’étais tout à fait capable de m’adapter et que j’avais les compétences et les qualités qui me permettraient de réaliser mes objectifs.

Quels sont vos projets ?

Bonne question ! Je dirais que je suis en quête d’une perpétuelle évolution, tant sur les plans professionnel que personnel. Je veux voyager et découvrir le monde, il y a tellement d’endroits sur terre méritent un détour !


Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

S’il y a un objet qui m’a toujours suivi, c’est une poupée créole achetée au marché couvert de Saint Pierre. Elle est toujours avec moi, en déco dans mon appartement. J’ai aussi quelques cartes postales, qui ravivent le coeur quand la nostalgie prend le dessus… Ce qui arrive parfois, tant mes parents, ma famille, mes amies me manquent, tout comme les bons ti plats locaux, et en particulier les samoussas et les bouchons !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de La Réunion ?

Elle prend une tournure à mon sens encourageante. La petite perle de l’océan indien semble avec le temps, viser plus haut pour évoluer, et les projets mis en place pour le développement de l’île me semblent porteurs d’espoirs pour les générations qui vont suivre. 


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