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Formation en mobilité : la garantie d’un emploi au retour

Publié le 1er mars 2017

200 Ultramarins bénéficieront en 2017-2018 d’un parcours de formation en mobilité garantissant un emploi au retour. Introduite par la loi « Egalité réelle Outre-mer », cette expérimentation combine une formation en mobilité d’une durée de 3 à 4 mois hors du territoire et un emploi dans une entreprise ultramarine au retour, en contrat de professionnalisation. 


Intervention Ericka Bareigts, le 27 février 2017

Offrir la possibilité aux jeunes ultramarins de se former dans l’Hexagone dans des qualifications inexistantes sur leur territoire d’origine et leur garantir à leur retour un emploi : c’est l’expérimentation lancée le 27 février 2017 par le ministère des Outre-mer avec l’organisme de formation Opcalia.

Intervention d’Ericka Bareigts, ministre des Outre-mer, le 27 février 2017 (extraits) :

« Quelle est la situation actuelle ?
 
Quand un jeune ultramarin veut s’engager dans un métier donné, dans le numérique, l’environnement ou le commerce par exemple, il n’existe pas toujours de formations appropriées dans le territoire où il vit. Chaque territoire d’Outre-mer ne peut matériellement pas proposer la totalité des qualifications qui existent au plan national. Aucune région de l’Hexagone ne peut d’ailleurs le faire. Mais à la différence des habitants de la région Bretagne par exemple, qui peuvent s’appuyer sur l’offre de formation des régions limitrophes, ceux des Outre-mer sont obligés de prendre l’avion, ce qui est alors une toute autre organisation, un autre budget et un autre coût affectif : celui de quitter de façon prolongée sa famille et ses amis, il ne faut pas négliger ces coûts : j’en ai fait l’expérience par le passé, je peux vous l’assurer !
 
Que peuvent alors faire les ultramarins dans cette situation ?
- Soit ils doivent renoncer à leurs aspirations professionnelles et suivre une formation locale qu’ils ne désiraient pas, par défaut.
- Soit ils doivent quitter leur territoire et rejoindre l’Hexagone, sans savoir s’ils trouveront un métier en correspondance à leur retour.
 
Voilà, très concrètement, le dilemme, le tiraillement, que vivent de nombreux Ultramarins !
 
Pour les milliers d’ultramarins qui partent chaque année se former vers l’Hexagone, la majorité trouve un emploi dans la continuité de leur formation et demeure dans l’hexagone. De fait, 60% des ultramarins partis vers l’Hexagone en mobilité formation professionnelle y vivent toujours six mois après. Même s’ils désirent revenir au sein de leur territoire, les Ultramarins n’ont pas toujours la visibilité suffisante sur le fait de trouver un emploi en correspondance à leur retour. Peu d’Ultramarins parviennent à concilier aisément ces deux aspirations : partir pour se former, rester pour trouver un emploi. 
 
Ce départ des jeunes vers l’Hexagone constitue également une problématique pour les entreprises ultramarines qui éprouvent des difficultés à recruter certains profils donnés au sein de leurs territoires. Or, nous avons besoin du retour de ces talents pour la vitalité et la créativité des Outre-mer !
 
Enfin, cette absence de mobilité retour renforce les déséquilibres démographiques au sein des Outre-mer : le vieillissement y est accéléré du fait du départ de la jeunesse vers l’Hexagone. C’est désormais une réalité très concrète : la Martinique, par exemple, sera à ce rythme le second plus vieux département de France d’ici 2030.

Cette expérimentation me tient tout particulièrement à cœur car elle permet de combiner enfin les deux aspirations légitimes dont nous parlions précédemment : partir se former et trouver un emploi en correspondance dans son territoire.
 
Il s’agit d’une démarche spécifique aux Outre-mer apportant une réponse à trois problèmes importants pesant sur le déséquilibre démographique et économique des territoires : le déficit structurel et inéluctable de certaines offres de formation, les mobilités sans certitude d’emploi et donc sans retour, les difficultés de recrutement des entreprises sur certaines compétences données.

Concrètement, Opcalia s’engage à faire bénéficier 200 Ultramarins de parcours de formation spécifiques au travers de cette expérimentation. Ce dispositif garantira une formation en mobilité d’une durée modérée hors du territoire (3 à 4 mois) et un emploi dans une entreprise ultramarine au retour.

Les qualifications seront ciblées selon les besoins de chaque territoire, elles pourraient concerner par exemple des fonctions transverses comme le digital ou spécifiques comme mécanicien de poids lourds ou les métiers de bouche. L’objectif, je le répète, est de cibler prioritairement les qualifications attendues par les entreprises mais absentes du territoire.

Nous devons proposer à nos concitoyens des Outre-mer de nouvelles perspectives d’avenir : l’accord national de partenariat que nous signons aujourd’hui permettra aux jeunes Ultramarins de revenir au sein de leurs territoires et d’insuffler leur belle énergie au tissu économique local. »

Source : www.outre-mer.gouv.fr


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