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La diaspora indienne dans le monde : répartition et pays d’implantation

Publié le 5 février 2010

La dispersion des Tamouls dans le monde n’est pas d’origine récente. On estime à 70 millions le nombre de Tamouls éparpillés dans presque 50 pays. La diaspora indienne est un ensemble grandissant, enraciné dans un héritage très ancien avec une langue et une littérature très consolidées par la lutte et la souffrance, par un objectif et une direction ; l’aspiration d’un peuple vers un avenir où il peut vivre dans la liberté et l’égalité. Un texte de GADY MOONESAWMY extrait du site indeenfrance.com/reunion

cérémonie malbar à la Réunion

La passion et l’amour pour leur langue et leur culture millénaire sont le lien de la diaspora tamoule dans le monde. Leur cohérence et leur unité sont reconnus comme une force internationale. D’après le père HERAS, " le tamoul est la plus vieille des langues vivantes". Le tamoul une des plus puissantes langues dravidiennes est peut-être le seul exemple d’une langue ancienne qui a survécu comme une langue parlée pendant plus de 2500 ans, avec sa structure de base restée presque intacte.Le mot "tamoul" est unique et veut dire "douceur" et "fraîcheur".

La langue et la culture sont 2 facettes d’une même identité et la langue est l’élément culturel majeur. La culture est tout ce qui peut être socialement appris et partagé par les membres d’une société. C’est un système de comportement organisé et appelé à être normatif parce qu’il définit les niveaux de conduites ou la façon d’être dans la société. D’après l’anthropologue Burnett Tylor "c’est un tout complexe qui inclut la connaissance, la croyance, l’art, la morale, les coutumes et toute autre capacité acquise par l’homme comme membre d’une société."

Chaque diaspora de la communauté tamoule a dû mener son propre combat pendant des générations afin de réussir la prospérité économique tout en préservant son identité tamoule et ses traditions ancestrales. Chaque diaspora a eu sa propre histoire afin de surmonter les innombrables obstacles de son pays adoptif. Malgré leur isolement relatif à leur patrie, les tamouls ont préservé et nourri leur tradition religieuse hindoue et les éléments culturels pour la postérité.

Les premiers immigrants tamouls venaient pour la plantation sucrière à l’île Maurice, la Réunion et l’Afrique du Sud dans l’Océan Indien, la Jamaïque, Trinidad et Tobaggo dans les Caraïbes, le Surinam et la Guyane en Amérique latine.

En Malaisie, c’était pour le caoutchouc et le chemin de fer...
Au Sri Lanka pour exploiter le thé et le café, et en Nouvelle Calédonie pour les mines et le charbon.

Le culte de Manivekalai et le temple de Perumpannamkovil en Indonésie, la fête de Thiruvempavai en Thaïlande, le Karvaikallam kovil au Cambodge, et l’adoration du Sivalingam chez les Mayas au Mexique sont les lieux symboliques qui témoignent de la présence des premiers tamouls dans le monde.

Les USA, la Grande Bretagne et le Canada avec plus de 300 000 tamouls chacun et l’Australie avec près de 30 000 sont des pays où la diaspora est bien établie. La migration du Tamil Nadu et du Sri
Lanka vrs ces pays était volontaire. Au Tamil Nadu, un état de l’Inde du Sud, il y a environ 61 millions de tamouls tandis qu’au Sri Lankails sont environ 3 millions.

En Amérique et dans les Caraïbes

U.S.A : 300 000 tamouls bien intégrés dans le business

CANADA : 300 000 : le tamoul est enseigné de l’école primaire à l’université.Il y a des chaînes de TV et deradio, des publications littéraires et religieuses et de nombreuses associations, ainsi quede nombreux temples hindous.

ANTILLES : 35 000 tamouls partis de Pondichery dans les années 1850

GUYANE éparpillés depuis 1838 dans une soixantaine de villes

TRINIDAD ET TOBAGGO depuis 1840 dans les plantations.Ils se sont libérés aujourd’hui de la servitude.

EN EUROPE

LA GRANDE BRETAGNE :300 000 (dont 200 000 du Sri Lanka)

LA FRANCE 60 000 tamouls (Pondichery et Sri Lanka)

l’ALLEMAGNE : 50 000 exilés politiques récents du Sri Lanka

L’ITALIE 25 000 réfugiés politiques

LA SUISSE 40 000 tamouls sri lankais : Temples, fêtes culturelles, conférences , séminaires, cours de langues, danses et musiques y fleurissent.

la NORVEGE : : 10 000 X tamouls venus du Sri Lanka

le DANEMARK 7000 avec 2 temples hindous.

EN OCEANIE

AUSTRALIE : 30 000 vers Victoria et South Wales et une dizaine de temples

FIJI : 110 000 partis travailler dans les plantations. La plupart ont perdu leur identité tamoule.

EN ASIE

ILES ANDAMAN et NICOBAR : 40 000 et 33 écoles tamoules
INDONESIE : 50 000 tamouls dans les plantations hollandaises. Aujourd’hui repartis il en reste 10 000 du côté de SUMATRA

SINGAPOUR : 20 000. On enseigne le tamoul du primaire à l’université.
L’électronique et les médias sont très représentés

MALAISIE : 1,2 million arrivés au XXe siècle sur les plantations
de caoutchouc et le chemin de fer. 600 écoles tamoules/ Le CAVADEE
y est très pratiqué

BIRMANIE : 200 000 pers

VIETNAM : 3000 du côté d’Ho CHi Minh

LE GOLFE : 7000 travailleurs à Bahrein dans le golfe 4 000 au Qatar

EN AFRIQUE

ILE MAURICE : 125 000 venus travailler dans le sucre depuis 1727 et comme artisans. 250 temples hindous. Toutes le fêtes y sont très populaires.100 écoles primaires qui enseignent le tamoul.

ILE DE LA REUNION : 250 000 personnes d’origine tamouls (1/3 de la population de l’île)
arrivés quelques uns durant l’Esclavage (10% des esclaves) et pour l’essentiel de 1848 à 1882 comme engagés dans les plantations et usines sucrières. Les temples y sont nombreux et les fêtes très pratiquées

AFRIQUE DU SUD : arrivés dès 1860 comme engagés, ils sont 250 000
surtout vers Natal et Durban. Le Cavadee y est très populaire.

Après l’imprimerie tamoule, le média électronique a joué un grande rôle dans la communication entre les tamouls dans le monde.
Il faut mentionner le Tamil Osai de la BBC, le Inbathamil Vanoli de l’Australie, le Veritas des Philippines, la radio TV IBC de Londres, et les sites web comme tamilnation.org, tamilnet.com,
tamilcanadian.com, tamilnaatham.com, sangam.com et bien d’autres...
Le Tamil TV, les fils et industries tamoules aident aussi la diaspora tamoule à baigner continuellement dans sa riche culture millénaire.

GADY MOONESAWMY

Sources : Publication seychelloise de SIVA et revue SANGAM N°20 (Réunion) - Extrait du site indeenfrance.com/reunion

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