Originaire de l’Etang-Salé, Laurent a quitté l’île après le Bac, pour poursuivre ses études. Il occupe aujourd’hui le poste de chef de projet informatique chez Thalès Information Systems. Le groupe Thalès est un leader mondial en électronique et défense avec plus de 60 000 employés présents dans 50 pays.
- Laurent Baillif
- "J’espère bien préparer mon retour à la Réunion d’ici quelques années".
Racontez-nous votre arrivée en métropole.
"L’une des plus grosses difficultés pour un Réunionnais, c’est de vivre pendant 18 ans dans une maison ouverte sur la nature (dans mon cas, avec vue sur la plage de l’Etang-salé, dans une chambre d’une quinzaine de mètres carrés) et de se retrouver après 12 heures de vol dans un studio toujours de 15m² mais où on doit caser : un salon, une cuisine, une salle de bain et une chambre. Soit un total de Une pièce divisée en 4. Heureusement il y a déjà quatre coins dans un studio de forme carré !"
Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?
"La famille, l’ambiance décontractée, la plage, le soleil, l’odeur de la nature et de l’herbe fraîche après la petite rosée de la nuit, le bruit des vagues… La Dodo ! J’espère bien pouvoir préparer mon petit nid douillet à la Réunion en parallèle de ma carrière ici, pour pouvoir rentrer d’ici quelques années…"
Que vous apporte cette expérience de mobilité ?
"Une plus grande ouverture d’esprit et probablement une plus forte capacité à s’adapter aux différences de cultures et de modes de vie. Quand vous arrivez à surmonter la rupture (climat, environnement) et le déracinement familial, plus rien ne vous effraies après".
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?
"Ne pas avoir peur de se lancer et de se faire une petite cure d’expatriation pour une ou deux années. Il n’y a pas meilleure formation que de voir comment ça se passe ailleurs. Ensuite on apprend mieux à apprécier notre petite île. Surtout, on apporte par la suite des ressources et des connaissances qui viennent de l’extérieur et qui permettent de faire avancer les choses plus vite".