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Grossesse extra-utérine : mon expérience personnelle

Publié le 25 mars 2010

Les GEU : c’est une chose dont on ne parle pas souvent à la Réunion mais qui peut toucher tout le monde et qui peut se révéler mortelle. Tel est mon cas.

J’ai 23 ans et déjà un bilan de santé très lourd. J’ai essayé d’avoir un bébé pendant 8 ans sans aucun résultat. J’étais désespérée à en vouloir à tout le monde, jusqu’au jour où avec mon copain, on décide de voir un gynéco qui n’a pas tardé à me prescrire des médicaments pour faciliter l’ovulation. Mais mon rêve s’est transformé en cauchemar.

Janvier 2006 : j’ai une violente douleur au ventre. Cela ressemblait à une apendicite mais j’allais être déçue. Je vois qu’il y a quelque chose qui cloche et malgré le peu de conscience que j’ai, je réussis à convaincre mon copain de m’emmener auxurgences. Arrivés là-bas, on ne sait pas ce que j’ai... Avec 6 de tension, j’allais y rester jusqu’à ce qu’on m’annonce qu’il faut opérer d’urgence à 2h du matin. A mon réveil, on m’annonce la terrible nouvelle : enceinte de 3 semaines mais mal placé, on appelle ça une geu, grossesse extra utérine. Ca allait à peu près car je ne savais pas que j’étais enceinte mais si j’avais pris plus de temps à venir aux urgences, à l’heure actuelle je ne serais plus de ce monde.

Mai 2006 : 2e grossesse et 2e geu. Cette fois-ci c’est une ivg d’urgence que je dois faire mais là c’est un coup dur pour moi. Pendant les mois qui suivent mes geu, je fais une dépression. J’en voulais à tout le monde, je n’avais pas de soutien psychologique ni soutien moral de mes proches. Pour eux c’est une banale fausse couche. C’est faux, j’ai bien failli y laisser ma vie. Finalement j’ai pris du repos pendant un an...

Fin 2007 : J’apprends que je suis enceinte sans médicament, sans rien... C’est venu naturellement et ce bébé là était bien à sa place. J’étais super heureuse, il est né au mois de mai en parfaite santé !

Si j’écris cet article, c’est qu’on n’est pas à l’abri de cette chose. Je n’avais jamais entendu parler de geu ni avec mon médecin, ni avec le gynéco, qui m’avait prévenu de tous les risque sauf celui-là qui est peut-être le pire de tous au final. Aujourd’hui certes je suis heureuse, mais je vis avec cette hantise que si un jour je fais un deuxième enfant, je peux refaire une geu et finalement ne plus pouvoir avoir d’enfant du tout .

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