Publicité

1/4 des salariés réunionnais trop diplômés pour leur emploi

Publié le 30 octobre 2017

Entre 1999 et 2012, le nombre de diplômés du supérieur a doublé à La Réunion et le nombre de non diplômés a diminué de 10 %. Si l’accès aux formations permet d’améliorer le niveau de qualification de la population, il peut paradoxalement produire plus de déclassement. Entre 1999 et 2012, le déclassement s’est accentué à La Réunion, passant de 15 % à 25 % (28 % en province métropolitaine).

Source : INSEE Analyses Réunion : "Le déclassement des salariés à La Réunion : des salariés moins déclassés qu’en province"


En 2012, 61 % des salariés réunionnais âgés de 15 à 64 ans occupent un emploi en adéquation avec leur niveau de diplôme. Par ailleurs, 14 % ont un diplôme moins élevé que celui normalement requis pour l’emploi qu’ils occupent. Enfin, 25 % des salariés sont déclassés. Leur niveau de formation initiale dépasse celui normalement requis pour l’emploi occupé.

Les diplômés de l’enseignement supérieur long (2e ou 3e cycle) sont particulièrement concernés à La Réunion : 54 % sont déclassés contre 46 % en province. Le fort déclassement des diplômés du supérieur long sur l’île s’explique notamment par la part plus importante de ceux qui occupent des emplois de professeurs des écoles ou professeurs de l’enseignement général des collèges. Ces professions sont en effet des professions intermédiaires selon la nomenclature PCS. Pourtant depuis 2010, il est nécessaire d’avoir un master pour passer le concours externe. Plus de la moitié des professeurs des écoles (64 %), des professeurs d’enseignement général des collèges (64 %) et des professeurs de lycée professionnel (51 %) sont déclassés à La Réunion.

Près de la moitié des actifs salariés de La Réunion occupent un emploi dans l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine ou l’action sociale. Un quart d’entre eux sont déclassés (31 % en province).

Comme dans les régions de province, les employés non qualifiés du commerce (vendeurs, caissiers, employés de libres-services, pompistes, etc.), les agents de services, les serveurs, les commis, les aides-cuisiniers, les assistantes maternelles, les aides à domicile, les employés de maison et les agents civils de sécurité et de surveillance sont les salariés le plus souvent déclassés.

Les Réunionnaises sont moins souvent déclassées qu’en métropole (28 % contre 34 % en province), notamment les bachelières. Elles occupent en effet plus souvent des postes d’employée qualifiée, en adéquation avec leur diplôme.

Publicité