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Astrid Lorcet, étudiante en Business Management à Perth

Publié le 24 juillet 2006

Née à Sainte-Clotilde, Astrid a effectué l’essentiel de sa scolarité à la Possession. Bien qu’ayant décroché un CDI de diététicienne sur l’île, elle a choisi de poursuivre plus loin ses études en Australie. Objectif : acquérir les notions de management nécessaires pour ouvrir sa propre affaire de diététique un jour.

Astrid Lorcet

Racontez-nous votre parcours.

"Après un Bac S à la Possession, j’ai poursuivi mes études en métropole. J’étais intéressée par le domaine de la diététique et de la nutrition, et la formation n’existait pas sur l’île. J’ai postulé à plusieurs IUT en métropole et j’ai atterri à Périgueux. Originaire de la Réunion, je voulais une ville du Sud pour une raison de climat ! Je me suis retrouvée à 17 ans dans cette charmante petite ville de Dordogne, toute seule dans un studio d’étudiant. Une ville nouvelle, toutes les activités quotidiennes à gérer du jour au lendemain, les obligations administratives à comprendre... et ses propres études à réussir. Les débuts sont difficiles, mais ça fait partie de l’apprentissage. Par la suite quand on y repense, on est plutôt fier de ce que l’on a accompli".

Et ensuite ?

"En tout j’ai passé deux ans à l’IUT Génie-Biologie, option diététique. Après mon diplôme de diététicienne, j’ai voulu acquérir davantage de connaissances professionnelles. J’ai donc effectué une formation complémentaire à l’Institut Limayrac à Toulouse pendant un an (nouvelle ville, nouveau logement, nouveaux liens sociaux à créer…). A la fin de ces trois ans en métropole, je suis allée passer des vacances à la Réunion et j’en ai profité pour postuler pour un CDI en tant que diététicienne. J’ai obtenu ce poste, mais la décision de partir en Australie est arrivée la première. Me voici donc à Perth en tant qu’étudiante en Business Management à Central TAFE".

Quels sont vos projets ?

"Mes projets sont multiples. Je veux tout d’abord acquérir un bon niveau d’anglais, obtenir mon diplôme en Business Management et toutes les notions de business qu’il comporte, car dans l’avenir j’aimerais pouvoir ouvrir mon propre « business » de diététique. Dans un premier temps, je voudrais développer mes connaissances au sein d’une entreprise, quel que soit son lieu géographique".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"La présence de la famille autour de soi est la principale chose. Après, ce sont essentiellement les habitudes de vie que j’avais à la Réunion, et les privilèges qu’offre cette île, comme prendre son petit déjeuner sur la terrasse au soleil, quel que soit le mois de l’année, avec la vue de la mer en face et la montagne juste derrière. Les ti-plats créoles manquent aussi !"

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"C’est une expérience très enrichissante. Elle vous apprend l’autonomie, la prise de décision face à tous les aspects de la vie, mais aussi la possibilité de se prendre en main et de voir ce dont on est capable de réaliser par soi-même. Sur le plan personnel, c’est donc une grande expérience de valorisation de soi même".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

"J’essaye toujours de me tenir informée de ce qui se passe sur mon île, essentiellement par le net. La situation socio-économique de la Réunion est assez préoccupante, mais je pense qu’elle s’améliore petit à petit, que des projets se développent et que les Réunionnais commencent à se sentir concernés et s’impliquent davantage".

Que pensez-vous du site www.reunionnaisdumonde.com ?

"C’est une très bonne idée d’avoir créé ce site. Il est très complet et les témoignages permettent de découvrir, d’apprendre de l’expérience des autres et de se dire pourquoi pas moi ?"

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