Elections 2010 en Grande-Bretagne : Christophe Mussard témoigne
La rubrique 974 World News réalisée en partenariat avec Le Quotidien donne la parole à des Réunionnais qui témoignent de l’actualité dans leur pays d’adoption. Christophe Mussard (25 ans), né à Gonesse d’un père créole et d’une mère métropolitaine, a grandi à La Réunion à Saint-Paul (1987-2007). "Je revendique mon appartenance à une culture d’exception, prenant racine dans l’histoire coloniale", affirme-t-il. Il est arrivé au Pays de Galles en octobre 2008 où il a d’abord été assistant de français dans un lycée de Cardiff. Devenu "trainee teacher", il sera dans un mois qualifié pour enseigner le français, l’espagnol et l’éducation physique dans le secondaire. En septembre, il prévoit de quitter le Pays de Galles pour l’Angleterre où il a obtenu un poste dans un lycée de Harlow (Essex). Il a soumis nos questions à ses amis et collègues et voici leurs réponses collectives.
- Christophe Mussard
- La période électorale qui vient de s’achever a-t-elle modifié vos habitudes ?
- En général, non, toutefois certains non pas hésité à rester éveillés tard pour suivre le cours des élections.
- Vous attendiez-vous à ce que ces élections débouchent sur un gouvernement de coalition entre libéraux et conservateurs ?
- Bien que l’issue des élections n’était pas écrite, une coalition semblait possible
- Comment expliquez-vous la défaite de Gordon Brown ?
- Gordon Brown était impopulaire auprès des électeurs. La "crise financière" et les dépenses scandaleuses des membres du parlement n’ont pas nuancé son impopularité. Ses erreurs lui ont ôté toutes chances d’être élu.
- Pensez-vous que David Cameron et Nick Clegg parviendront à s’entendre pendant tout un mandat ?
- Une entente semble très plausible dans le sens ou Nick Clegg ne semble pas avoir de principes. Le 7 mai 2010, le Guardian l’a décrit comme un homme sans principes ayant la morale d’un rat de gouttière.
- Quelle sera selon vous la conséquence la plus immédiate de leur prise de pouvoir ?
- D’importante mesures seront certainement prises au niveau des dépenses publiques en réponse à une insatisfaction générale les concernant. Dans un pays dirigé par un gouvernement vicieux, les plus pauvres feront face à une réalité plus sombre alors que les plus riches bénéficieront d’encore plus d’aisance.
- Les Anglais prennent-ils comme une bonne nouvelle la promesse de ne pas abandonner la Livre au profit de l’euro ?
- Le sujet le plus discuté est l’économie. L’euro est le soucis des nationalistes qui sont contre, par conséquent satisfait.
- Après les élections quelle est la principale préoccupation des Anglais ?
- L’augmentation des taxes et la manière dont sera gérée "la crise" sont ce qui inquiète le plus la population galloise et très certainement britannique.