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Mickael Landon, 24 ans, artisan boulanger à Marseille

Publié le 12 mai 2006

Si vous passez par l’aéroport de Marseille, allez donc saluer Mickael à côté des départs et arrivées pour la Réunion. Depuis juin 2005, il est chef d’atelier d’une toute nouvelle enseigne de boulangerie qui a ouvert au Hall 1, après avoir suivi la voie royale dans sa filière. Après un BEP boulangerie obtenu au Lycée hôtelier de Plateau Cailloux, il débarque à Marseille pour passer un Bac Pro.
Malgré ses 17 ans, il cumule études et travail en tant qu’apprenti sans trop de difficulté : il décroche son Bac avec mention et représente son CFA au concours du meilleur apprenti de France, où il termine premier du Sud de l’Hexagone. Après un an chez un traiteur français à Londres, le voilà chef d’atelier à 24 ans.

Mickael Landon

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis originaire du Petit Tampon, d’un milieu modeste, mais je m’aperçois aujourd’hui que j’ai eu une enfance en or par rapport d’autres personnes que j’ai rencontrées par la suite. Après mon BEP à Plateau Cailloux où j’avais eu d’excellents résultats, mes professeurs m’ont encouragé à continuer mes études. Mes parents étaient d’accord et comme ma soeur étudiait déjà à Montpellier, elle a fait toutes les démarches nécessaires à mon arrivée en métropole".

Comment s’est passée votre arrivée ?

"J’ai été très surpris à mon arrivée à Marseille de trouver une ville sale et des gens repliés sur eux-mêmes. En plus c’était au début de l’hiver. Mais passé cette première impression, je me suis vite rendu compte de ce qu’était un Marseillais. J’ai été très bien accueilli dans mon CFA, qui s’est mis en quatre pour me trouver un maître d’apprentissage et faciliter la plupart de mes démarches. Je me suis fait pas mal d’amis au travail et en rencontres diverses. Le seul point négatif c’est qu’il y a pas mal de délinquance à Marseille et ce n’est pas toujours rassurant".

Quels sont vos projets ?

"Pour l’instant je me consacre totalement à mon travail actuel. C’est une toute nouvelle enseigne qui a moins d’un an. Nous avons encore un énorme potentiel à développer".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Mon rougail la morue avec mon bred chouchou ! "

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Ca m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses. J’ai beaucoup mûri et très vite. Je pense avoir une vision du monde et des gens assez large".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

"Je pense que les Réunionnais devraient plus penser à protéger les ressources naturelles de l’île, stopper l’urbanisation sauvage et aller vers un tourisme de qualité. Préserver la Réunion et son identité culturelle, c’est le plus important".

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