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Mondial 2010 : Philippe Caussanel témoigne en direct d’Afrique du Sud

Publié le 9 juin 2010

Des Réunionnais s’apprêtent à vivre le Mondial 2010 « en live », en assistant à une ou plusieurs rencontres de la compétition planétaire. Mais des Réunionnais vivent et travaillent dans le pays arc-en-ciel depuis plusieurs années déjà. Nous vous proposons de partager avec eux leur Mondial, en collaboration avec Le Quotidien.

Philippe Caussanel

Philippe et Isabelle Caussanel vivent en Afrique du Sud dans le secteur du tourisme. Ils sont à ce titre directement concernés par le Mondial et peuvent jeter un œil de spécialistes sur l’événement.

Pour Philippe, la Coupe du monde représente une formidable chance pour le pays. Le Réunionnais de Cape Town va suivre les trois matches de l’équipe de France.

– Philippe Caussanel, depuis combien de temps vivez-vous en Afrique du Sud et dans quel cadre ?

Nous sommes en Afrique du Sud depuis 2005 et nous travaillons dans le tourisme.

– Quel est votre sentiment sur le pays ? L’avez-vous vu se transformer avant le Mondial ?

Nous aimons ce pays qui est en pleine mutation. C’est un jeune pays de 16 ans qui se cherche, comme un adolescent du même âge. Après l’euphorie de la libération, il connaît une période de doute et la Coupe du monde a été un élément important, un cap à tenir. Le pays a beaucoup investi dans l’amélioration de ses transports, la rénovation des aéroports et les infrastructures sportives avec des stades magnifiques.

– Comment vivez-vous l’événement au jour le jour ?

Nous nous laissons gagner par l’excitation qui monte ici. Les villes sont transformées. Cape Town a, par exemple installé, sur la place principale, un immense « fans park » avec un écran géant, des tribunes. Les voitures arborent des petits drapeaux sud-africains.

– Vous travaillez dans le secteur du tourisme. Est-ce que vous pensez que les Réunionnais seront nombreux pour suivre la Coupe du monde ?

Difficile à dire... Il faudrait voir cela avec la ligue qui a joué le rôle d’agence pour l’événement. Je pense que c’est bien moins que ce que les opérateurs prévoyaient, quelques centaines. Il y a un signe ne trompe pas : il reste des places dans les avions d’Air Austral sur quasiment toute la durée de la Coupe du monde.

– Pour la nation arc-en-ciel, existe-t-il un sentiment nationaliste à l’approche de l’événement ?

Si vous entendez par « sentiment nationaliste », un sentiment de fierté par rapport au travail accompli pour accueillir cette Coupe du monde, les Sud-Africains sont très, très fiers de ce qu’ils ont réalisé. En revanche, si vous parlez uniquement du côté sportif et de football, les Sud-Africains sont très inquiets pour leur équipe de football, les Bafana Bafana, qui ne possèdent pas de joueurs internationalement connus et reconnus. De plus, leur préparation pour la compétition a été chaotique. Les Sud-Africains ne veulent surtout pas être la première nation qui accueille la Coupe du monde et qui ne passe pas le premier tour. Ils ont très peur de cela !

Interview réalisée par Jean Marc Goglione parue sur lequotidien.re

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