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Elodie Boyer, juriste pour l’armée à Abu Dhabi

Publié le 30 janvier 2019

« Je vis ici depuis deux ans. Les Emirats Arabes Unis ? C’est un pays qui bouge, en avance sur son temps et qui offre une qualité de vie incomparable... »


Pouvez-vous vous présenter ?

Elodie Boyer : J’ai 28 ans et je viens de Saint D’ni ! et je suis actuellement juriste pour l’économat des armées, sous tutelle du Ministère des Armées, à Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis). Je suis détentrice d’un Master 2 en droit des relations professionnelles et également du C.A.P.A (certificat d’aptitude à la profession d’avocat).

Racontez-nous votre parcours.

J’ai effectué ma première année de droit à l’université du Moufia mais pour des raisons personnelles, je souhaitais quitter le territoire réunionnais. Je suis donc partie pour Bordeaux en 2009 où j’ai "tenté" une prépa kiné... Echec total mais très enrichissant au niveau personnel ! J’ai alors repris en deuxième année de droit à l’université de Nanterre et ce jusqu’au M2. En parallèle, en Master 1, j’ai passé le pré-CAPA que j’ai obtenu du premier coup contre toute attente ! J’ai donc fait mon Master 2 en PPI ainsi qu’un stage de deux mois au service RH de Orange Réunion. Puis j’ai effectué mon stage final au cabinet Aramis Avocat à Paris qui m’a ensuite embauché en CDD le temps de mon départ à l’étranger.


Et ensuite ?

Le 1er décembre 2016, j’ai quitté la France pour débuter un VIE aux Emirats Arabes Unis pour l’Economat des Armées, centrale d’achat du Ministère des Armées. Je suis ensuite passée en contrat local et cela fait maintenant un peu plus de deux ans que je j’y suis.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Les gens ici adorent les Français et la culture française en général, donc nous sommes très bien accueillis ! C’est un pays qui bouge, en avance sur son temps et qui offre une qualité de vie incomparable. Mes projets sont de continuer à l’étranger puis un jour de rentrer à la maison, à la Réunion… si une bonne opportunité professionnelle se présente !

Que représente ce retour futur pour vous ?

Revenir à la Réunion est pour moi assez ambigu. D’un côté, c’est l’aboutissement de ma carrière : revenir est synonyme pour moi de « se poser ». Mais je me dis également que je serai inspirée de tout ce que j’ai vu et vécu ailleurs pour rapporter quelques nouveautés ! Donc c’est aussi un tout nouveau départ, mais dans un environnement familier... Pour moi la Réunion est un endroit où il y a encore beaucoup à faire, beaucoup de choses à créer... et qui a le potentiel pour !

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Tout ! Mes proches, les paysages, la nourriture (faut pas se leurrer !), l’ambiance, les gens, les odeurs, les couleurs. La vie là-bas en général… Quand je reviens de vacances sur l’île, je ramène des kilos de bouchons, boucané, saucisses et rhum… incontournable ! J’ai aussi pas mal de petits objets de déco de la Réunion qui m’ont suivi dans mes déménagements.


Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

A part les Français, les gens ne connaissent pas la Réunion ici. Je me fais donc un plaisir d’en parler dès que j’en ai l’occasion. Les gens ne comprennent pas que l’on puisse être français tout en vivant à 10 000 km tu territoire métropolitain… Je pense être une bonne ambassadrice de mon île ; ça me fait chaud au cœur de me dire que grâce à moi, mes amis ici connaissent la Réunion.

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

La mobilité m’a apporté une ouverture d’esprit et surtout beaucoup beaucoup d’idées à ramener à la maison ! Une plus grande autonomie, plus d’ambition et tellement de rencontres !

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Un seul mot d’ordre : partir pour mieux revenir ! Si vous avez la possibilité de quitter le territoire, faites-le et dans l’idéal dans un pays étranger.

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