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ExperTIC : Ramesh Pavadepoulle, consultant nouvelles technologies au Maroc

Publié le 12 juillet 2010

La rubrique ExperTIC réalisée en partenariat avec le magazine Réunion Multimédia donne la parole à des spécialistes réunionnais des TIC qui travaillent hors de l’île. Basés en France et à l’étranger, ils nous livrent leur regard sur le marché réunionnais des TIC et du multimédia.

Ramesh Pavadepoulle

Réunion Multimédia : Pouvez-vous vous
présenter en quelques mots ?

Ramesh Pavadepoulle : J’ai 25 ans, je suis
consultant en organisation, en management
et en business technology chez Devoteam
Consulting Afrique. C’est une société basée au
Maroc à Rabat, branche nouvellement créée du
Groupe Devoteam.

RM : Quels sont vos domaines d’expertise
dans les TIC ?

RP : L’assistance à maîtrise d’ouvrage, les schémas
directeurs et stratégies en infrastructures
IT, les systèmes d’information, les plans de
continuité d’activité, l’infogérance, les études
d’opportunités, les programmes d’e-gouvernement,
l’administration électronique, etc.

RM : Est-ce que vous suivez l’avancement
de la Réunion sur le marché des TIC et du
multimédia ?

RP : Oui, je suis le marché TIC, notamment
grâce à des contacts réguliers avec la direction
régionale des TIC, où j’ai effectué un stage
en 2005. Pour moi, les forces du marché
réunionnais sont une main d’oeuvre qualifi ée
disponible et un positionnement géographique
stratégique entre l’Inde, Maurice, Madagascar,
l’Afrique et l’Australie. Mais il y a aussi de nombreuses
faiblesses : un environnement économique
et politique peu propice, trusté par
un cercle fermé de grandes familles et de monopoles
(France Télécom, Air France) bien en
place, un manque de culture entreprenariale,
un marché local limité, un manque d’ouverture
à l’international et une volonté politique quasiinexistante
sur les TIC (si ce n’est M. Jarnac).

RM : Selon vous, quels seraient
les facteurs de succès et d’amélioration
pour La Réunion dans ce domaine ?

RP : Une vraie volonté politique et économique,
partagée par l’ensemble des parties
prenantes, de faire de ce secteur une priorité,
avec un plan-objectif chiffré et budgété.
- Un business plan de développement vers les
pays voisins.
- Des partages, retours d’expérience et partenariats
à construire avec Singapour et l’Inde,
deux leaders en IT.
- Des moyens et un appui à la nouvelle école
d’ingénieur en TIC qui vient d’ouvrir sur l’île.
- Un décloisonnement de La Réunion au niveau
des transports aériens.
- Convaincre quelques grands éditeurs, hébergeurs
ou autres leviers d’investissement de
faire de La Réunion un centre IT !

RM : Les habitants de la région où vous
vivez sont-ils « branchés » TIC ?

RP : Il y a une volonté nationale de développer
l’usage des TIC à travers le plan « Maroc
Numeric 2013 ». Le taux de pénétration du
mobile est ici plus important que le fi xe, de
même que l’internet 3G comparé à l’ADSL. Il
y a des opérateurs émergents dynamiques,
tels que Méditel et Wana, ainsi qu’un grand
Centre IT offshore pour les pays francophones
et arabophones.

RM : Quels conseils donneriez-vous
aux jeunes Réunionnais tentés par un
parcours dans les TIC ?

RP : Il ne faut pas hésiter à partir et à « se faire
mal », saisir les opportunités qui se présentent
et apprendre à maîtriser rapidement une langue
étrangère. Plus globalement, il faut alimenter
constamment sa curiosité intellectuelle en gardant
un champ vaste d’intérêt, quitte à se spécialiser
plus tard quand on sait où on veut aller !

Article paru dans le N°85 du magazine Réunion Multimédia

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