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Elodie Payet, chef d’entreprise à l’Entre-Deux – Spécial Retour

Publié le 28 février 2019

Comment rebondir à 24 ans après deux enfants et une première expérience professionnelle en mobilité ? Elodie a trouvé la réponse en ouvrant Maison Everest à l’Entre-Deux, un salon de thé et plus que cela… Récit d’un parcours.



Pouvez-vous vous présenter ?

Elodie Payet, 24 ans, originaire de la Rivière Saint Louis. Je suis issue de milieu modeste. Après un Bac Pro Secrétariat-Comptabilité, j’ai quitté la Réunion le jour de mes 18 ans, pour rejoindre mon conjoint qui travaillait à Divonne-les Bains près du Massif du Jura. Arrivée là-bas, j’ai postulé dans plusieurs entreprises et un mois plus tard j’ai été prise en CDD à la Mairie de Divonne-les-Bains en tant que comptable. J’ai eu la chance de voyager dans le Jura, à Dijon, Paris, Calais, en Angleterre. J’ai aussi eu l’occasion de visiter l’Allemagne et la Suisse, pas loin de chez moi. Je suis rentrée à la Réunion fin 2013.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à rentrer à la Réunion ?

Mon fils allait naître, j’ai souhaité revenir pour vivre ce moment avec mes proches. La seconde raison, c’est que je vivais dans une région assez retirée à côté du Col de la Faucille dans le Massif du Jura, où il n’y avait pas beaucoup d’activités.

Racontez-nous votre retour.

Il s’est fait très rapidement. Quand j’ai su que j’étais enceinte, j’ai pris mon billet retour. A l’atterrissage à Gillot, j’étais sereine et contente d’être arrivée. Le plus difficile a été de trouver un logement, cela m’a pris quatre mois pour en trouver un ! Après la naissance de mon fils, j’ai mis ma vie professionnelle en suspend pour en profiter pleinement. Deux ans plus tard, sa petite sœur est arrivée. J’ai attendu une année et en 2016, j’ai repris mes recherches pour trouver un emploi. J’ai eu de la chance de trouver du travail à côté de chez moi, à l’Entre Deux, en moins d’une semaine, en tant que chargée d’administration dans la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) Vavang’Art pendant un an. J’ai ensuite décidé de créer mon entreprise avec l’aide de mon conjoint. Trois mois plus tard, Maison Everest voyait le jour…


Parlez-nous de ce projet.

Maison Everest a ouvert en octobre 2018 à l’Entre Deux et j’en suis fière ! C’est un salon de thé proposant la dégustation des thés d’exception et cafés du monde accompagnés de gourmandises, mais aussi des salades fraîches, gaufres faites maison et glaces artisanales. Le lieu est voulu confortable et propice à la détente, avec ses fauteuils, son coin enfants pour se retrouver en famille et son espace dédié aux rendez-vous professionnels.

Qu’avez-vous en vue pour la suite ?

J’ai pour projet d’ouvrir un deuxième salon et de proposer d’autres services. Par ailleurs, j’ai lancé une plateforme de mise en relation pour amoureux des animaux, qui offre la possibilité à chacun de proposer ses services liés au monde animalier en toute simplicité, peu importe l’endroit où il se trouve. N’hésitez pas à jeter un œil sur le site internet : www.pet-sitters.fr .

Avec le recul, quel bilan tirez-vous de votre expérience de mobilité ?

Au-delà de ma première expérience professionnelle, j’ai pu voir autre chose, des régions et des pays. La métropole est plus propice à voyager car tout est plus accessible. A la Réunion, le prix des logements est très élevé et sélectif. A mon retour, le prix de l’alimentation et des courses en général m’a semblé trois à quatre fois plus cher que dans le Jura ! Il y a aussi cette sensation de manque d’espace quand on revient, la sensation d’être bloqué géographiquement… Mais la satisfaction de retrouver les amis et la famille reste bien présente !

En savoir plus sur https://maisoneverest.fr / www.facebook.com/maisoneverest


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