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Andreia Grondin, chef de produit à Hong Kong

Publié le 26 août 2019

« Arrivée à Hong Kong il y a trois ans, j’y ai déjà rencontré quelques Réunionnais. Nous souhaitons organiser un pique-nique créole, alors si vous êtes dans le coin, faîtes vous connaître !

PS : Je préfère ne pas m’exprimer sur les questions d’actualité qui secouent Hong Kong »


Pouvez-vous vous présenter ?

Andreia Grondin, née à Saint Denis d’un père réunionnais et d’une mère portugaise. Dans quelques mois, je passerai mon trentième anniversaire à Hong Kong ! Mon parcours est ce qu’on pourrait décrire comme atypique puisque j’ai étudié le mandarin et le coréen, puis continué avec des études de traduction pour à termes ouvrir mon agence de traduction. Cependant d’autres portes se sont ouvertes à moi et j’ai été propulsée dans le domaine du marketing alors que je travaillais comme traductrice et rédactrice à Hong Kong. Je suis actuellement chef de produit dans une entreprise française fabricante de peluches. Ici, très peu de gens connaissent la Réunion malheureusement. Il faut souvent la pointer sur une carte pour qu’ils voient où elle se trouve !

Comment en êtes-vous arrivé là ?

Mes études de langues me prédestinaient à partir, au départ pour une courte durée. Finalement voilà plus de cinq ans que je suis sur le contient asiatique ! Au cours de mes études, je suis restée un an et demi à Séoul et j’ai étudié un semestre en Chine. Le projet initial était de m’installer vivre en Corée mais les conditions de travail étaient difficiles, alors je suis partie au bout d’un an de travail et j’ai cherché ailleurs à l’étranger. Hong Kong m’a offert une opportunité de travail très rapidement après avoir entamé mes recherches.

Parlez-nous de votre vie à Hong Kong.

C’est un territoire grisant qui me surprend encore tant il est plein de contrastes. On peut passer d’un monde à un autre en quelques stations de métro, dans des ambiances très distinctes les unes des autres. Par exemple, on peut se retrouver dans le quartier très local et populaire de Sham Shui Po, où avaient autrefois élu domicile nombre d’écoles d’arts martiaux et qui est maintenant surtout connu pour son marché électronique, son marché de rue et ses rues bondées de monde. Et quelques stations plus tard, être à Tsim Sha Tsui dans le grand "bazar" touristique de Kowloon. Ce quartier est principalement constitué d’hôtels de luxe, de centres commerciaux, échoppes et restaurants. Depuis TST, on prend le ferry pour Central sur Hong Kong Island et voilà qu’on plonge au coeur du centre financier de la ville avec ses grandes artères et ses gratte-ciels…


Qu’est-ce que vous appréciez là-bas ?

Par exemple, je fais du kungfu (WingChun parce qu’on est à Hong Kong) dans une école locale traditionnelle. Je suis plongée au coeur de la culture chinoise d’une part et des arts martiaux d’autre part. C’est tout simplement unique ! Hong Kong évoque surtout une ville ultra urbanisée mais on oublie souvent que le territoire abrite également une biodiversité qu’on aime aller contempler les weekends. Les randonnées et activités nautiques sont courants ici, et cela permet de se ressourcer après une longue semaine de travail. Et puis les Hong-Kongais sont des gens très gentils, un peu timides parfois. Il faut savoir prendre le temps de briser la glace pour construire une relation d’amitié. Si créer des amitiés peut prendre du temps, cela reste l’assurance d’une relation honnête et stable.

Quels sont vos projets ?

Pour l’instant je reste à Hong Kong où il y a beaucoup d’opportunités. J’ai pu développer ma carrière plus facilement que si j’étais restée en France, car Hong Kong a cet avantage de donner une chance à tout le monde, dès lors qu’on est motivé peu importe nos études. Il y a tellement de choses à découvrir et à expérimenter que je ne me vois pas retourner à la Réunion pour y habiter pour l’instant !

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

J’ai toujours été attirée par les cultures étrangères, surement à cause de ma double nationalité. Vivre à l’étranger, même pour une courte période, nourrit mon ambition d’enrichissement personnel. Au-delà des incompréhensions ou chocs culturels auxquels je suis confrontée, c’est avant tout la découverte d’un territoire, des habitudes et une façon de pensée différente que j’aime dans le voyage. C’est surement pour cela que j’ai vécu dans quatre pays différents durant mes études, et que je continue à vivre à l’étranger. Il y a toujours matière à découvrir, apprendre, absorber et grandir. Et puis je vis des expériences uniques !

Avez-vous un exemple ?

Pour l’anecdote, je suis allée la première fois en Corée en 2009 pour y étudier un semestre. A cette époque, il y avait encore très peu d’occidentaux. Les chaînes de TV invitaient alors des étudiants pour donner une aura internationale à leurs émissions. Un jour, on m’a invité à participer à une émission pour la promotion d’un alcool local, chose que j’ai découverte en arrivant sur le plateau. Ca aurait pu être drôle si je buvais de l’alcool… mais je n’en bois pas une goutte ! J’ai donc du faire semblant de boire devant la caméra et assister à la beuverie générale sur le plateau. C’était assez cocasse. L’émission s’est finie dans une ambiance très joyeuse.


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