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Séverine Sadatchy, 24 ans, ingénieur papetier en Belgique

Publié le 11 décembre 2007

Originaire de la Bretagne à Saint-Denis, Séverine a « sauté la mer » après deux ans de classe préparatoire au lycée Leconte de Lisle. Ses études d’ingénieur lui ont permis de trouver rapidement du travail dans une papeterie en Belgique.

Séverine Sadatchy
Séverine, lors de son voyage de fin d’études en Croatie en juillet dernier : "J’ai eu la chance de faire mes études à l’EFPG de Grenoble, en alternance dans une entreprise. J’arrive donc sur le marché du travail avec une expérience professionnelle".

Racontez-nous votre parcours.

"Je suis née à la Bretagne, dans les hauts de Saint-Denis. Ma mère est professeur et mon père artisan. J’ai débarqué à Grenoble avec ma valise verte après mes deux ans en prépa au lycée Leconte de Lisle, pour intégrer l’EFPG (Ecole Française de Papeterie et des Industries Graphiques de Grenoble)".

Comment cela s’est-il passé ?

"Mon arrivée n’a pas été si terrible, mon départ plus éprouvant avec ma mère qui pleurait dans l’escalier... Imaginez, son premier z’enfant y sot’ la mer ! Mon père s’était arrangé pour m’accompagner pendant ma première semaine. La transition avec la maison s’est donc faite en douceur. J’ai ensuite très vite été adoptée et chouchoutée par ma promo, qui s’est faite une joie de me faire découvrir le mode de vie métropolitain, les joies de la glisse sur les pistes de ski entre autres !"

Que retenez-vous de ces études ?

"J’ai eu l’opportunité de faire mes deux dernières années d’école en apprentissage, en partenariat avec une papeterie en Dordogne : les Papeteries de Condat. L’alternance permet d’avoir une expérience professionnelle dès la sortie de l’école. Ce fût très enrichissant et me permit de rencontrer des personnes formidables".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Sans aucun doute une ouverture d’esprit, une furieuse envie de découvrir le monde qui m’entoure, un enrichissement personnel et intellectuel. Je n’ai pas trouvé d’inconvénient au fait d’être réunionnaise en trois ans ici. Les gens sont curieux et avides de connaître nos cultures et traditions... et vite friands de nos spécialités culinaires !"

Qu’est ce qui vous manque de la Réunion ?

"Ma famille bien sûr, le mois de décembre et son cortège de fruits et de soleil, les carrys de papa, les montagnes..."

Quel est votre regard sur la situation socioéconomique de l’île ?

"Il est toujours très difficile de trouver du travail à la Réunion, alors que l’île pourrait être un vivier d’innovation technologique. Il faudrait développer encore davantage les relations avec les pays de l’Océan indien et miser sur le développement de l’export des produits locaux vers l’Europe, dont l’absence fait cruellement défaut ici".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Il y a toujours des questions qui surprennent et on se rend vite compte que même si la Réunion est un département français, la Métropole n’a souvent que peu d’informations sur notre situation économique, sociale ou technologique. Les métropolitains sont souvent admiratifs et nous croient un peu timbrés de quitter le soleil pour venir en métropole. Du coup, ils s’interrogent et veulent en savoir plus sur la situation de l’île, ne pas s’arrêter à l’image d’île aux hautes montagnes et aux plages de sable blanc. C’est pourquoi il faut promouvoir notre île, afin de la faire connaître".

Que pensez-vous du site www.reunionnaisdumonde.com ?

"Ce site est une belle vitrine de la diversité réunionnaise et un moyen de promouvoir notre île à travers les diverses expériences des Réunionnais. Un bon moyen de donner envie de découvrir d’autres horizons !"

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