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Béatrice Moisson, 40 ans, auxiliaire de vie à Toulouse

Publié le 23 juillet 2006
Béatrice Moisson
"Je suis venue avec ma petite famille (mon mari et mes deux enfants) cela va bientôt faire cinq ans. Nous étions sans emploi à la Réunion. Ici j’ai suivi une formation et je suis devenue Auxiliaire de vie auprès des personnes âgées, dans une maison de retraite. Mon mari est devenu responsable dans une société de nettoyage. Maintenant nous pouvons voir l’avenir autrement".

Racontez-nous votre parcours.

"Je viens de la ville de Saint-Paul, exactement de Plateau Cailloux. Avant de travailler dans le social, j’étais secrétaire informatique. Nous avons été amenés à quitter la Réunion car à un certain moment, mon mari et moi étions sans travail. Nous sommes venus tenter notre chance ici par le biais du CNARM et au début, ça n’a pas été facile. J’ai été confrontée une fois au racisme. Il faut s’accrocher pour ne pas se décourager. Je trouve qu’en métropole, on peut trouver des tas de petits boulots en attendant de faire ce qu’on aime".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"La mobilité nous a permis de voir autre chose. Nous nous sommes accrochés au départ pour nous en sortir car ce n’était pas évident. Maintenant on peut dire qu’on est récompensé. Mon mari est devenu responsable dans une société de nettoyage. Moi j’ai obtenu mon diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale. Maintenant nous pouvons voir l’avenir autrement, pour nous et aussi pour nos enfants. Je trouve qu’il y a plus d’opportunités pour eux en France Métropolitaine".

Avez-vous des projets ?

"Mon projet, c’est de travailler afin d’économiser puis pourquoi pas, créer une association à la Réunion pour les personnes âgées. Avec mon diplôme d’Etat, je me sens mieux armée".

Qu’est ce qui vous manque de la Réunion ?

"Ce qui me manque beaucoup c’est la famille, la simplicité des gens, la tolérance. Ici je travaille avec une Réunionnaise et je fréquente des Réunionnais. Le fait d’être loin de chez nous nous rapproche".

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