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Bernard Kenkle, 30 ans, ingénieur d’étude à l’INRA à Paris

Publié le 20 juillet 2007

Bernard vient d’intégrer le prestigieux Institut National de la Recherche Agronomique (Inra). "J’ai eu la chance de passer ma licence de Biologie à la Réunion, explique-t-il. L’université est très bonne et avec ma licence, j’avais énormément d’avance sur les étudiants de maîtrise que j’ai retrouvés en métropole. J’ai décroché une maîtrise en Biologie des écosystèmes à Poitiers".

Bernard Kenkle

Et ensuite ?

"Cette discipline scientifique présente un attrait considérable mais propose peu d’opportunités professionnelles. Un changement d’orientation s’imposait et mon choix s’est porté à l’époque sur l’informatique, un secteur très porteur. Le DESS en poche j’ai intégré le métier d’ingénieur en Informatique par le biais de missions au sein de grandes sociétés via des SSII comme Steria. J’ai fait ce métier pendant cinq ans, avant de réussir le concours externe à l’Inra".

D’où êtes vous originaire ?

"Je suis né à Paris, mais j’ai vécu la plus grande partie de mon enfance et mon adolescence au Tampon, avec mes parents et mes sœurs. Je viens d’un milieu ouvrier où l’on apprend que le travail est presque une question d’honneur : il ne faut jamais baisser les bras mais plutôt retrousser ses manches ! J’ai quitté la Réunion pour des raisons "classiques" : la volonté de continuer mes études (à l’époque, il n’y avait pas de maîtrise dans ma spécialité) et l’envie de voir d’autres horizons, d’autres mentalités… Il y avait aussi une raison plus personnelle : satisfaire mon besoin nostalgique de revoir mon environnement d’enfance en métropole".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"L’ouverture d’esprit, la faculté d’adaptation, le fait de beaucoup moins appréhender le changement quel qu’il soit... Aujourd’hui j’envisage un retour éventuel à la Réunion. Ma famille me manque, le climat et aussi une certaine qualité de vie !"

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"Je suis à la fois optimiste et perplexe. Optimiste car de plus en plus de jeunes occupent des postes à responsabilité à la Réunion et cela est formidable. Perplexe dans le sens où il y a une recrudescence de la précarité. C’est vrai aussi sur le plan national, mais cela semble vraiment significatif dans les départements d’outre-mer".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Les gens en région parisienne voient de moins en moins la Réunion comme une île cocotiers. Elle devient une véritable référence pour les amateurs de verdure et de randonnées ! Cela dit, son climat et sa cuisine font toujours autant rêver".

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