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L’héritage celtique de l’océan Indien : conférences de Dominique Aupiais en Bretagne

Publié le 5 juin 2014

De la création de la compagnie d’Orient en 1642 à la fin du privilège de la compagnie française des Indes en 1767, s’étend la période des comptoirs français de l’océan Indien. Pendant plus d’un siècle, on assiste à l’installation dans chacun d’eux de quelques centaines de colons, venus en majorité des côtes bretonnes, normandes et poitevines. Où se fixent-ils durablement ?


Deux conférence-débat sur le thème : "L’héritage celtique de l’océan Indien", animées par Dominique Aupiais, Docteur en Histoire, Université de La Réunion, le jeudi 12 juin 2014 à 20H Salle de la Vallée à LA CHAPELLE-LAUNAY (44) et le lundi 16 juin à 20H30 à l’Agence culturelle Bretonne de Loire-Atlantique à Nantes.


De la création de la compagnie d’Orient en 1642 à la fin du privilège de la compagnie française des Indes en 1767, s’étend la période des comptoirs français de l’océan Indien. Pendant plus d’un siècle, on assiste à l’installation dans chacun d’eux de quelques centaines de colons, venus en majorité des côtes bretonnes, normandes et poitevines. Où se fixent-ils durablement ? D’abord au Fort Dauphin (Madagascar), puis à l’île Bourbon, à Pondichéry, Chandernagor, Mahé, Yanaon, Karikal (comptoirs de l’Inde), à l’île de France (Maurice), à Rodrigues et enfin aux Seychelles.

Ces colons ont la mentalité de leurs compatriotes de l’ouest de la France, marquée par un profond ancrage des caractères celtiques (culture, croyances). Pourquoi l’Ouest possède-t-il ce particularisme ? Parce qu’il a été relativement épargné par les invasions venues du sud et de l’Est de l’Europe (romanisation, germanisation).

L’historien exposera ici le celtisme qui s’y est maintenu et ce qu’il a pu apporter à l’interculturalité indocéanique. Contrairement à ce qu’en disent certains historiens, la culture et les croyances celtiques n’ont pas disparues à la fin de l’Empire romain. Elles ont fortement imprégnées le christianisme (dogmes de l’immortalité de l’âme et de la trinité divine par exemple). Elles se sont maintenues au cœur du village, dans l’intimité de la famille, durant tout le Moyen Age et bien au-delà.

Les gens de l’Ouest en étaient donc profondément imprégnés à l’époque moderne et ont partagé cette culture et ces croyances celtiques avec celles des peuples qu’ils découvraient dans l’océan Indien. Il en est né une sorte de syncrétisme psycho-comportemental très particulier, dans lequel il semble parfois bien difficile de reconnaitre l’origine ethnique de telle ou telle pratique culturelle ou spirituelle.

Dominique Aupiais :

Né dans un petit village de Bretagne, près de Saint Nazaire, le 13 mai 1954.
Immigré à La Réunion en 1974. Marié à une Réunionnaise en 1976. Trois garçons. Divers emplois au service du développement agricole puis enseignant jusqu’en 1990. Installation comme agriculteur sur une petite exploitation de polyculture élevage et quelques gîtes ruraux à Ste Suzanne. C’est toujours mon activité principale.
Artiste dans l’âme, j’ai écrit sept livres édités par les éditions du Grand Océan à l’île de La Réunion. Le premier, paru en Bretagne, "Entre Créole et Breton, ces racines qui nous libèrent" est autobiographique et idéologique (régionalisme). Les suivants sont des recueils de poésies, de nouvelles et de textes philosophiques engagés. J’ai aussi fondé en 1998 le groupe de musique créoloceltique RENESENS dont vous trouverez de nombreuses références sur Internet.

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