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Bertrand Rollin, étudiant en thèse à l’Université du Vermont aux Etats-Unis

Publié le 1er août 2007

"Après avoir fait mes classes prépa au lycée du Butor, j’ai intégré l’Ecole Nationale Supérieure de Mécanique et d’Aérotechnique à Poitiers, à. Au cours de ma dernière année, j’ai fait un échange universitaire avec l’Université du Texas à Austin, puis un stage à Washington DC, avant enfin de trouver une thèse à l’université du Vermont, où je suis depuis maintenant deux ans, âgé de 26 ans".

Bertrand Rollin
Visite à ma copine "Liberté" à New-York City.

D’où êtes vous à la Réunion ?

"J’ai toujours vécu à Saint-Denis. Je suis né dans le quartier du Chaudron dans un milieu modeste. J’ai ensuite vécu un long moment au Moufia avant de déménager à La Bretagne quelques années avant mon départ pour la France".

Dans quelles conditions avez-vous été amené à quitter l’île ?

"Ayant choisi de faire une classe prépa, je n’avais pas d’autre choix que de quitter l’île pour continuer mon parcours en école d’ingénieur".

Quel a été votre parcours ?

"Je suis arrivé en métropole avec les 50 kg que m’autorisait Air France. Sur le campus de l’école le jour suivant, « sans passer par la case famille en métropole », j’étais accompagné d’un copain de prépa qui avait intégré l’école une année avant moi. Mon intégration s’est très vite faite, grâce aux trois Réunionnais déjà présents dans l’école".

Comment cela s’est-il passé aux Etats-Unis ?

"Mon arrivée aux Etats-Unis s’est faite un peu dans les mêmes circonstances, mais sans personne pour m’aider sur place. Les huit mois d’échange puis de stage ont été parmi les meilleurs de ma vie étudiante, et m’ont donné envie de poursuivre l’aventure".

Quels sont vos projets ?

"Après ma thèse, j’aimerais pouvoir trouver un post-doc aux Etats-Unis et y travailler pendant quelques années, avant éventuellement de retourner en Europe".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Aller vivre aux Etats-Unis est une étape très importante dans mon projet professionnel. En tant qu’ingénieur aéronautique, les entreprises françaises recherchent de plus en plus des gens avec un parcours international et ayant une bonne maîtrise de l’anglais. En plus de découvrir un très joli pays, cette expérience devrait m’ouvrir des opportunités d’emploi quand je déciderai de rentrer en France".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"La nourriture, bien sûr, même si je fais mon rougail et mon carry ici, on ne retrouve pas les mêmes goûts. Et évidemment le soleil. Etre expatrié au Vermont, à 2h au sud de Montréal, n’est pas ce qu’il y a de plus évident pour un gars de la Réunion. Et enfin, bien sûr, la famille et les amis… au moins pour les rares qui ne sont pas expatriés comme moi !"

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"Il m’est difficile d’avoir une réponse pertinente à ce sujet. Ma thèse me laisse peu de temps pour suivre de près l’actualité réunionnaise, je n’ai donc vent que des évènements les plus marquants".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours professionnel ?

"Le seul avantage, s’il en est un, est de n’avoir eu aucune difficulté à quitter la France pour les Etats-Unis, puisque de toute façon, je n’étais pas exactement chez moi".

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

"En plus des contacts familiaux que j’ai, je suis toujours en contact avec la plupart de mes amis réunionnais, qu’ils soient toujours à la Réunion ou ailleurs dans le monde".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Les Américains demandent tous à savoir d’où je viens, donc je commence par leur dire que je suis Français, mais de la Réunion. Alors, je dois expliquer un peu la situation de la Réunion, et ils ont généralement un peu de mal à situer l’île. On la place quelque part dans l’océan Indien, entre l’Afrique et l’Australie…"

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"Le Vermont est un très beau coin un peu isolé, mais doté de beaucoup de ressources dont malheureusement je ne peux assez profiter avec ma maigre bourse de thésard".

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