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Le créole, pour quoi faire ? - Extraits Magazine Akoz N°9

Publié le 3 décembre 2006

En ouvrant nos colonnes à la problématique de la langue ou des langues à La Réunion, nous avons voulu donner la possibilité de s’exprimer à tous ceux qui voulaient contribuer publiquement à ce débat : du militant au scientifique en passant par le réunionnais exilé.

Dans le premier article de ce dossier,Daniel Lauret se livre à un jeu de questions/réponses autour du créole. Ces interrogations fournissent un fil conducteur aux trois grands thèmes abordés dans ce numéro. Tout d’abord, quelle est la raison d’être du créole, a-t-il un avenir ? Le débat
organisé avec les pères Fontaine et Payet, pour ne citer qu’eux, place ces questions au point de départ de la construction sociale, là où se forgent les valeurs et les symboles. La religion impose de créer un pont entre ce qui est le plus intime, la langue maternelle et ce qui est le plus général, les valeurs ultimes d’une communauté.
Une fois posé ce principe d’utilité, il faut savoir comment rendre la langue opérationnelle dans toutes ses fonctions. Les articles de Michel Carayol et d’Axel Gauvin tentent d’éclairer cette problématique en abordant les problèmes théoriques et concrets de l’équipement de la langue et en fondant la légitimité de cette démarche.
Le deuxième volet de cet aspect technique est celui de l’apprentissage. Il répond en partie aux questions de Daniel Lauret sur les rapports de la langue créole et de l’école. Les expériences d’apprentissage du français en milieu créolophone, actuellement conduites dans certaines écoles du Port, illustrent les problèmes rencontrés par ceux qui tentent aujourd’hui de trouver une voie pour surmonter le handicap de la langue dans le système scolaire. Nous avons aussi cherché à savoir comment d’autres sociétés s’étaient positionnées face à ces questions, notamment aux Seychelles et en Afrique du Sud.
Enfin une troisième partie du dossier aborde la question sous un angle politique et social : faut-il imposer le créole ? Divers témoignages et prises de position (Albert Ramassamy, Christian de la Giroday, Franswa Sintomer,Gérard Chopinet) ouvrent le débat sur les implications de l’usage de la langue créole sur le fonctionnement social et plus généralement sur les rapports entre langue et pouvoir.
(Photo : Jean Noël Enilorac)

Réunionnais du Monde et Akoz vous proposent de découvrir trois articles du numéro 9, Le créole, pour quoi faire :
- « I fé pa lo pon avan la rivièr », Daniel Lauret (page1, page2 .jpg)
- « Kréol.com », Franswa Sintomer
- « Une force tranquille », L’exemple seychellois

Pour commander le numéro complet (50 pages en couleur : voir le sommaire) au prix de 5 euros, merci d’envoyer un mail à [email protected] ou un chèque de 5 euros + 2 euros de frais d’envoi en précisant votre adresse et le numéro demandé à : Akoz / espace public 3 rue Papangue 97 490 Ste Clotilde

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