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Objectif Patrimoine Mondial 5 : Une biodiversité unique et fragile

Publié le 15 juin 2006

Surgie de l’océan, l’île était à l’origine un monde sans vie. Peu à peu se sont installées une faune et une flore issues de différentes régions, proches ou lointaines. Sur place, certaines espèces animales et végétales se sont adaptées ou ont disparu.

L’isolement de La Réunion explique l’absence des grands mammifères, qui n’ont pu s’en approcher. En revanche, oiseaux et insectes étaient nombreux à l’arrivée de l’homme, ainsi qu’une riche flore locale dont les graines, portées par les vents, les courants océaniques et les oiseaux, avaient conquis toute la surface de l’île.

L’isolement, la diversité des habitats naturels et des micro-climats réunionnais ont amené de nombreuses espèces indigènes (présentes sur place à l’arrivée de l’homme) à se différencier et ainsi devenir des espèces endémiques (propres à l’île et uniques au monde). 230 espèces végétales strictement endémiques de La Réunion sont actuellement recensées, dont la moitié est menacée.

Unique, précieuse et fragile, cette biodiversité se retrouve à tous les étages du milieu naturel, de la savane des Bas jusqu’à la végétation altimontaine. L’état de conservation des milieux naturels s’améliore toutefois avec l’altitude, puisque les hommes, installés depuis 1665, ont relativement épargné les Hauts de l’île.

On trouve ainsi, au-dessus de 1 900-2 000 m d’altitude, une région exceptionnelle, couverte par une végétation très originale : les branles. Autre particularité, cette région tempérée est alimentée en semences, au hasard des courants aériens, non par Madagascar, la grande île voisine, mais par les hautes montagnes de l’Afrique de l’Est (mont Kilimandjaro, mont Kenya).

Au sein de la faune insulaire, les oiseaux sont les plus remarquables. Sur les 18 espèces qui nichent encore à La Réunion, plus de la moitié sont endémiques, parfois rares et menacées. Par exemple, on trouve dans les remparts du centre de l’île les nids de deux grands oiseaux marins : le pétrel de Barau et le pétrel noir.

Les espèces terrestres sont pour la plupart endémiques : le zoizo vert, le papangue, seul rapace de l’île, le tuit-tuit et le zoizo blanc, menacés de disparition… Les insectes sont très nombreux, et beaucoup
restent inconnus des scientifiques. Certaines espèces sont remarquables, mais aussi en danger, comme les papillons Papilio phorbanta et Salamis augustina (la salamide d’Augustine). C’est aussi le cas de petits reptiles comme Phelsuma borbonica (lézard vert des Hauts).

Télécharger la brochure complète Parc national de la Réunion

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