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Carnaval de Rio : en direct du Brésil

Publié le 19 février 2012

Alors que le coup d’envoi officiel du Carnaval de Rio a été donné hier, Ludovic Pirazzoli, animateur sur Réunion Première, est en voyage au Brésil, deuxième étape d’un tour du monde qu’il a entamé. Il nous décrit l’ambiance si particulière qui envahit Rio pour le Carnaval et les ressemblances qui existent entre la Réunion et le Brésil.

Ludovic Pirazzoli

Quelles sont la les circonstances de votre voyage au Brésil ?

J’effectue un tour du monde et le Brésil est une de mes étapes. Cinq pays sont à mon programme : le Mexique dont je reviens, le Brésil, le Chili, les Etats-Unis et enfin la Chine. Toutes ces destinations me permettent de fusionner différents projets en même temps : le voyage et la rencontre avec d’autres cultures bien sûr, le parapente qui est une de mes passions, et la prise de contact avec d’autres Réunionnais installés à l’étranger et dont je fais tant que possible des interviews vidéos. Bien sûr pour le Brésil, vous aurez remarqué que mes dates concordent avec le Carnaval. Alors bien sûr, je veux voir ça ! Le coup d’envoi officiel a été donné samedi 18 février 2012.

Qu’est ce qui vous a frappé depuis votre arrivée au Brésil ?

Le Brésil ne s’offre pas tout à fait dans sa réalité pendant le Carnaval. Aujourd’hui, c’est avant tout je crois, une opportunité économique majeure dans l’année. Toutes les énergies se recentrent autour de cette fête, avec ses bonnes et ses mauvaises surprises. Les prix explosent, la présence de touristes aussi, et certainement que la langueur brésilienne légendaire est un peu perturbée. Il est néanmoins agréable de voir que cette fête est un événement partagé par tous. Malgré tout, c’est la taille de Rio et la dimension incroyable de ses plages qui m’impressionne... Copacabana fait 4,5 km de long ! La vie locale semble s’organiser autour de la plage, au regard des traces de maillots de bain que tout le monde affiche fièrement. Pour le reste, on peut ressentir que le pays est en effervescence, mais comme dans beaucoup d’endroits autres qu’en Europe, l’écart entre les basses et les hautes couches sociales est aisément visible.

Ludovic Pirazzoli

Sentez-vous une ambiance particulière à l’approche du Carnaval ?

L’ambiance est particulière dans la mesure où tout le monde s’apprête à faire la fête, locaux comme visiteurs. On peut sentir que chacun travaille à son costume et à la façon dont il va rendre singuliers les jours qui arrivent. Malheureusement, c’est aussi la préparation pour tous ceux qui tireront profit de façon moins honorable des festivités. Et il est fréquent que les Brésiliens vous mettent en garde contre les vols et autres agressions. Il me tarde maintenant d’être dans le feu de la fiesta !

Pour vous quelles sont les points communs entre la Réunion et le Brésil ?

Il y en a beaucoup ! Les paysages et la végétation rappellent notre île, mais quand on prend le temps d’y regarder de plus près, elle semble ici plus riche et variée. La surprise est belle aussi dans les jardins de Rio de découvrir des colonies de petits rongeurs appelés "Cutia" (Agouti en français). Le métissage des Brésiliens est aussi d’une ressemblance frappante avec celui de la population réunionnaise. La gastronomie est peut-être un peu moins épicée. Petite surprise toutefois avec l’"açaï" (prononcez assahi), une sorte de glace traditionnelle préparée à base de la baie du même nom émulsionnée avec du guarana, le tout garni de granola (céréales"). Ce n’est pas mauvais !

Ludovic Pirazzoli

Les cocos sont ici restés une coutume d’actualité. On peut en boire tout au long de la plage. Côté climat, c’est chaud ; c’est l’été et la journée est agréable. Les fameuses favelas dont on entend toujours parler sont bien visibles et les maisons colorées comme dans les films. Mais il n’est pas toujours recommandé d’y aller. Bien que je n’ai pas eu encore le temps d’aller fouiner partout, il est évident que pour ceux qui travaillent et qui ont les moyens, les habitudes consuméristes ont pris le dessus ici comme ailleurs.

Article paru dans Le Quotidien du 19 février 2012

Voir le profil de Ludovic Pirazzoli

Bio express

"Ludovic Pirazzoli, 30 ans, acteur et promoteur de rêve ? (c’est comme ça que je signe la plupart de mes mails). J’ai créé et dirigé une école de théâtre à Saint Pierre en 2005/2006, "La cour des Miracles" ; une école de théâtre à Paris en 2008/2009, "La Compagnie Pirazzoli", d’autres cours par ci par là, mais aussi le restaurant "La Salsa" en 1999/2000 à Saint Denis, Kabarpiment.com, 1er site de rencontres réunionnais (?) en 2005, et l’émission TV "Indigo" magazine, hebdomadaire de mode sur RFO.

De retour à La Réunion en 2009, j’ai pu reprendre le chemin de la radio, média adoré, grâce au Casting Jeunes Talents de RFO Radio que j’ai remporté. Suite à quoi, j’ai repris d’abord les émissions "Roul pa nou" et les "Consultations pratiques et citoyennes" avant de me trouver aux commandes de l’émission "Ban Dalons" sur la nouvelle grille.

J’ai quitté La Réunion après avoir passé à nouveau presque trois années magnifiques dan not péi. Mais le voyage est un vieux démon et bien que je sois sur la pente non pas encore de la sagesse mais du "un peu moins foufou", cette idée de voyager autour du monde me travaillait depuis longtemps. Comment savoir si l’occasion se présentera encore dans les années qui viennent ? Comment être sûr que les responsabilités de demain ne seront pas incompatibles avec ce rêve d’enfant ?

Quand on est sûr d’avance de l’enrichissement que l’on va pouvoir en retirer, pourquoi hésiter davantage ? C’est dans cet état d’esprit que j’ai du repartir de notre île chérie. Mais j’y pense tous les jours et chaque pas fait en dehors me rapproche aussi un peu d’elle... Tout comme je pense à mon fils Lorenzo et à ma maman Emmanuelle dont c’est aujourd’hui l’anniversaire !

Ludovic Pirazzoli
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