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Fusillade d’Istres : une Réunionnaise témoigne

Publié le 29 avril 2013

Étudiante en école d’infirmière, Élodie Ellapen vit depuis cinq ans à Istres, ville d’enfance de son mari, à proximité du lieu de la fusillade de jeudi. Cette jeune Bénédictine de 25 ans revient sur le traumatisme ressenti dans cette ville des Bouches-du-Rhône réputée calme.

Élodie Ellapen

Dans quelles circonstances avez-vous appris le drame de jeudi ?

Je me trouvais à Nîmes lorsque cela s’est produit. Mes collègues et moi l’avons appris l’après-midi grâce aux médias locaux. Quelques minutes plus tard, le compagnon de ma collègue, pompier des Bouches-du-Rhône, nous a appelé et donné plus de détails. Il a affirmé à ce moment-là qu’il y avait déjà deux morts et des blessés. Il a parlé d’une kalachnikov et que le bruit courrait que le tueur se revendiquait d’Al-Qaïda.

Que s’est-il passé à Istres dans les heures qui ont suivi ?

La majorité des élus du conseil municipal se sont rendus sur les lieux, suivis par le préfet du département et le ministre de l’intérieur. Les spectacles et manifestions qui étaient prévus le soir même ont été annulés. Tout le monde était sous le choc, car les victimes ont vraiment été touchées au hasard : l’un était étudiant infirmier, l’autre un joueur de tennis... de simples piétons qui ont eu la malchance de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

Connaissez-vous le quartier où le drame a eu lieu ?

Le quartier « La Romaniquette » est connu à Istres. Il est situé entre l’Étang de Berre et le centre-ville. C’est un quartier créé il y a 30 ou 40 ans et réputé tranquille, peuplé de villas avec jardins et souvent des piscines. A priori le tueur venait d’un quartier voisin, tout aussi calme.

Est ce que ce fait-divers vous surprend ?

Bien sûr. Istres n’est pas une ville connue pour des faits de violences. C’est une ville calme, sans problème, qui organise régulièrement des manifestions sportives et des fêtes taurines. Il n’y a pas ici de grandes cités comme dans les villes voisines. Cet événement va sûrement laisser des traces.

Que va-t-il se passer maintenant ?

La vie continue, même si les citoyens ont bien conscience de l’extrême gravité de ce qui s’est produit. Les Istréens ne se sentiront peut-être plus à l’abri. On sait désormais que ce type de violences peut arriver n’importe où.

Article paru dans Le Quotidien du 28 avril 2013


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