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Kiltir en concert à Paris

Publié le 8 février 2014

Des Réunionnais se sont retrouvés le 13 novembre 2013 pour faire vibrer le son maloya dans le 18éme arrondissement de Paris. Nono, le leader du groupe Kiltir a ravi un public pas assez nombreux certes, mais conquis par notre racine musicale. L’ambiance s’est enflammée quand Nono est descendu dans la salle pour être au plus prés des spectateurs. Parmi le public : Pascal Samy, Josie Virin, le leader de Racine Mélée, des artistes réunionnais de la région IDF et deux des danseuses du groupe les Bourbonnaises .

Photos : Betty - Paris
Texte : [email protected]


L’énergie débordante de la musique de Kiltir lui a valu l’appellation « speed maloya ». Le groupe de Saint- André est en effet connu pour ses morceaux aux rythmes rapides et saccadés. Leurs concerts sont de véritables moments de partage où, par le biais de la danse, on s’y défoule sans relâche.


Jeannick Arhimann, chanteur-compositeur du groupe, réfute cependant cette étiquette musicale en précisant que le maloya possède différents rythmes, plus ou moins cadencés, en fonction des circonstances dans lesquelles la musique est jouée. Selon lui, le terme est aujourd’hui galvaudé et il s’insurge quand il entend parler de maloya traditionnel car selon lui « le maloya constitue la base et par essence, il est traditionnel ».


Il affirme donc que « Kiltir est un groupe de maloya », sans autre adjectif, et que « c’est employé seul que le mot conserve son authenticité et sa force ».


On comprend d’emblée que pour Jeannick Arhimann la tradition revêt une place majeure dans sa façon d’aborder la musique. Il décrit le maloya comme « un sac de frappe qui permet d’extérioriser ce qu’on a en nous, qui permet d’avancer en parlant de notre histoire en abordant l’esclavage et le marronnage ». Pour lui, c’est une partie intégrante de la culture réunionnaise, et il va même jusqu’à penser qu’au-delà d’être un style musical, « c’est un art de vivre, qui véhicule les valeurs que sont la sincérité, le courage, la force et surtout le respect ». Le choix de s’appeler Kiltir apparaît donc comme une évidence.

TRADITIONEL MÊM

“Traditionel mêm’ “ le 4ème album de Kiltir vient confirmer sa place en tant que défenseur du patrimoine musicale réunionnais : le Maloya.


Jeannick Arhimann nous fais voyager dans les traditions réunionnaises qu’elles soient musicales mais aussi historique, sociale et culturel en mettant en avant les valeurs de cette musique que sont le courage, la solidarité ou encore l’amour. Le groupe nous emmène avec beaucoup de respect sur les sentiers du “marronnage” (l’histoire de l’abolition de l’esclavage) et nous parle de l’importance de l’hommage à rendre aux ancêtres.


Au travers de titres comme “Kalou bandé” et “vibrasiyon maloya” ils nous rappellent la joie et la convivialité de cette musique, l’engagement au travers des morceaux “Kozeman” et “Fiyer sak mi lé “ ou encore un message de paix et de solidarité avec “La haine pas pli for” et “Fo doné”.


Kiltir nous livre un album épuré avec un Maloya authentique. Il est le fruit d’un long travail réalisé et produit par eux même avec un livret complet où l’on retrouve les définitions en français et en anglais sur le Maloya et ses instruments. Autant de belles raisons d’écouter cet album...


- CONTACT BOOKING Make It Clap Agency - [email protected] - +33 (0)6 52 33 46 26


Kiltir en concert à Paris

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