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Anselme Iabakidy, animateur dans une télévision régionale au Québec

Publié le 18 novembre 2008

Après avoir suivi une formation en multimédia au Cégep de Matane en 2007, Anselme a décroché un poste de journaliste animateur dans une télévision régionale. Un an après son départ de la Réunion, cet originaire de Sainte-Anne habite désormais avec son épouse la ville de Lac-au-Saumon au Québec.

Anselme Iabakidy
Anselme et une partie de l’équipe de TVC de la Vallée.

Racontez-nous votre parcours.
"Je suis de la côte Est, Saint-Benoît et Sainte-Anne plus précisément. Suite à un accident de moto à La Réunion, j’ai dû prendre la décision de m’expatrier avec mon épouse pour trouver du travail. Ayant des compétences dans le domaine du multimédia, une opportunité s’est présentée à moi sous la forme d’une formation dans ce domaine... au Québec. L’aventure et le départ pour les grands espaces se sont imposés !"

Qu’avez-vous fait ?
"Les choses sont allées très vite. Il a fallu tout quitter sur l’île et tout vendre en trois mois... Notre arrivée au Québec s’est très bien passée, notamment du fait qu’elle a eu lieu au mois d’août. A cette période il y a encore un peu de chaleur. Notre premier hiver a été une période de découverte. Ce n’était pas la première fois que je voyais la neige, mais là.... Dès la première tempête de neige, nous sommes sortis, trop curieux !"

Avec un an de recul, que vous apporte cette expérience de mobilité ?
"Cette expérience nous apporte beaucoup ma femme et moi, tant sur le plan personnel que professionnel. Sur le plan personnel, c’est une révélation de ce que l’on est capable de faire et qu’on n’aurait jamais soupçonné. C’est aussi la découverte de l’autre, d’une nouvelle culture. Sur le plan professionnel, c’est l’apprentissage d’une nouvelle façon de travailler... à la québécoise !"

Quels sont vos projets ?
"Aujourd’hui, avec un DEC en Techniques d’intégration multimédia en poche (l’équivalent d’un Diplôme Universitaire Technique, un DUT en France), mon objectif est de prendre un maximum d’expérience en télévision. C’est aussi de pouvoir explorer ce grand territoire qu’est le Québec".

Anselme Iabakidy

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?
"Oh mon Dieu... les letchis ! Le Boucané, rougail saucisse ! Les amis et surtout la famille..."

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?
"Plus d’avantages que d’inconvénients. La découverte de l’autre et d’une nouvelle culture ouvre plus de portes, en tout cas en ce qui me concerne. Il faut dire que là où je vis, les gens sont très ouverts. Dans mon métier, parler un bon français est très important. Donc l’intégration s’est faite vite".

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?
"Oui, quelque fois. Un couple venant de l’île vit à 45 minutes de chez nous. Sinon, Internet sert de "pont" !"

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?
"Aussi surprenant que cela puisse paraître, La Réunion n’est pas si méconnue ici que l’on pense. Pour ma part, je reçois plus de nouvelles négatives que positives lorsque je prends des nouvelles via le net".

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?
"Mon épouse et moi sommes privilégiés. La région est très belle et les habitants sont vraiment gentils. Les Québécois ressemblent un peu aux Réunionnais, dans le sens où ils sont joviaux, bon vivants, rieurs... Il y a même quelques expressions que l’on retrouve chez nous, comme celle-ci : "Aster".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?
"De ne pas avoir peur de partir. Également de ne pas avoir peur des préjugés, mais aussi de ne pas AVOIR nos propre préjugés. Certains Réunionnais arrivés récemment au Québec pensent qu’ils sont en vacances. S’ils ont cela en tête dès le départ, ils gâcheront leur temps et leur argent, alors que de belles opportunités s’offrent à eux".

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