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Le Grand Prix du Roman décerné par l’Académie Française à Patrick Imhaus

Publié le 19 novembre 2008

C’est sous le pseudonyme de Marc Bressant, utilisé par Patrick pour signer ses romans que notre ami – qui compte nombre de Réunionnais parmi ses ancêtres – a reçu cette prestigieuse distinction pour son roman « La dernière Conférence » (Editions de Fallois, Paris, 2008).

Patrick Imhaus

Le livre s’est alimenté à trois sources : l’une, celle d’un fou d’écriture, dont la langue somptueuse flirte souvent avec l’humour et la facétie, une autre, celle d’un dynamique jeune homme qui ne porte (presque) jamais de cravate, traverse Paris en vélo et anime avec ardeur des rencontres de l’ARCC (Association Réunionnaise Culture et Communication), une autre enfin, celle d’un diplomate chevronné, ancien ambassadeur, énarque, familier des conférences internationales.

Pour la Conférence qu’il nous propose ici de découvrir, Marc Bressant s’est mis dans la peau de Tromelin, nommé à la tête de la délégation française qui, en 1989 pendant deux mois à Londres, va avec ses collègues de l’Ouest « affronter le Diable », c’est-à-dire les représentants du bloc de l’Est. On s’attend, au mieux, à de « microscopiques avancées » (p. 7-8). Mais surprise ! A nous de le découvrir dans les 229 pages qui suivent.

C’est sous son vrai nom de Patrick Imhaus que le lauréat a publié son précédent ouvrage (« Robinet de la Serve. L’énergumène créole », Editions Michel de Maule et Océan Editions, Paris, Saint-André, 2007), fascinante biographie d’un des Réunionnais les plus courageux de son temps, lui qui osait écrire en 1832 : « Il y a une éternité que nous sommes tranquilles comme des moutons, et nous allons de mal en pire. »

L’année 2008 est une année faste pour les écrivains des Mascareignes, mais après le Nobel de Le Clézio nous aimerions bien un Nobel pour Imhaus/Bressant. Nous espérons que Son Excellence, après son Grand Prix, ne s’endormira pas dans les délices de Capoue.

Hubert Gerbeau

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