Publicité

Abdoullah Hossen, concepteur réalisateur en multimédia à Lyon

Publié le 22 janvier 2009

Formé à l’ILOI (Institut de l’image de l’Océan Indien) puis à l’Ecole de Journalisme et de communication de Marseille, Abdoullah s’est finalement installé à Lyon avec sa petite amie. Embauché par l’agence SQLI, il travaille actuellement sur de gros projets multimédia à l’échelle européenne.

Abdoullah Hossen
Abdoullah avec un ami lyonnais.

Racontez-nous votre parcours.

Je viens du centre ville de Saint-Denis. J’ai suivi un cursus de formation essentiellement dans le domaine de l’Information et des Communications. J’ai terminé l’année dernière un master en Réalisation à l’Institut de L’image de l’Océan Indien (ILOI) qui m’a permis d’acquérir de solides bases techniques tant en audiovisuel qu’en multimédia.

Et ensuite ?

Par l’intermédiaire de l’ILOI j’ai pu passer un Master en Sciences de l’Information Stratégique à l’Ecole de Journalisme et de Communication de Marseille (ECJM). Suite à cela je me suis envolé pour Lyon avec l’aide du CNARM afin de poursuivre mon cursus professionnel.

Votre mobilité est-elle le résultat d’un choix ?

C’était d’abord pour des questions professionnelles, je souhaitais acquérir de l’expérience sur des projets de communication audiovisuelle et de multimédia de grosse envergure. J’aurais pu choisir de m’installer ailleurs, mais comme de son côté ma copine avait été prise dans une école d’ingénieur à Lyon... On a donc choisi cette ville.

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Essentiellement du piment et des épices pour pouvoir continuer à cuisiner créole ici. Mais la chose que j’utilise le plus fréquemment venant de la Réunion, c’est un panier d’une marque locale qui me sert à porter mes affaires lorsque je fais des courses.

Racontez-nous vos débuts à Lyon.

Trois jours après mon arrivée, je commençais le travail. Je suis donc entré de plein fouet dans la vie active lyonnaise, même si ma famille, mes amis et l’île me manquent aujourd’hui ! J’ai eu la chance de retrouver des amis réunionnais qui m’ont fait découvrir les bons coins de la ville.

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

Professionnellement, cela m’apporte beaucoup. Je n’aurais jamais pu travailler sur des projets aussi importants à la Réunion. Je travaille pour de très gros clients et sur des projets à l’échelle européenne. Sinon culturellement, Lyon est une ville intéressante. J’ai la chance d’habiter dans le centre de la ville, qui fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco. Ce qui me permet de découvrir l’architecture et l’histoire de la capitale des Gaules.

Quels sont vos projets ?

Pour l’instant je compte rester à Lyon encore quelques temps. Professionnellement, il y a des projets intéressants qui m’attendent et j’ai des opportunités d’évolution intéressantes. En parallèle, j’aimerais terminer l’écriture d’un scénario et trouver par la suite les personnes et les financements pour me permettre de réaliser ce projet... Sinon j’envisage quand même de rentrer à la Réunion si des opportunités se présentent !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

Certains parmi mes connaissances pensent que j’ai une vision pessimiste de ce qui pourrait arriver à l’île. C’est que j’ai réalisé un court-métrage de fiction qui est un scénario catastrophe.
Dans "2039, l’île intense", j’avais installé une centrale nucléaire sur l’île, ce qui avait provoqué émeutes, maladie génétique et pour terminer une explosion nucléaire... Mais non, je ne suis pas pessimiste. J’écris des scénarios catastrophes pour exorciser mes craintes et pour montrer ce qui pourrait arriver si on fait les mauvais choix.

Et si les bons choix sont faits ?

Je pense que la Réunion est une région extraordinaire qui n’a rien à envier à de nombreuses régions. Nous avons les personnes, le dynamisme et peut-être même les idées pour affronter les enjeux du XXIe siècle. J’espère que la Réunion sera assez attractive pour faire revenir les personnes qu’elle aura formé. Ca serait du gâchis si la politique de mobilité ne servait qu’à former des cerveaux qui ne reviennent jamais...

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais à Lyon ?

J’ai retrouvé ici de très bons amis que j’avais connu à la Réunion. On se voit pratiquement tout les weekends. C’est vraiment très plaisant de savoir qu’on a des personnes sur qui compter en cas de soucis. Par ailleurs, j’ai eu la surprise de rencontrer un ami réunionnais au distributeur à café à mon boulot. Les Réunionnais sont vraiment partout !

Quelle est l’image de l’île là où vous vivez ?

C’est une destination qui fait rêver et qui ne restera qu’un rêve pour beaucoup car ils la trouvent trop chère.

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Lyon est une ville très dynamique, il y a énormément d’évènements culturels. C’est une grande ville à taille humaine. Les transports publics fonctionnent parfaitement, on peut pratiquement tout faire sans voiture (ça chance beaucoup de la Réunion !).

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Il n’y a malheureusement pas de recette miracle. Certains trouveront leur bonheur en quittant l’île, d’autres le trouveront en y restant et ils auront tout autant raison... La mobilité n’est pas la solution de tous les profils.

Visiter le site de Abdoullah Hossen

Publicité