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Marina Salvan, 25 ans, VIE pour le Groupe Caillé aux Seychelles

Publié le 4 novembre 2009

Après une prépa HEC au lycée de Bellepierre et des études en école de commerce, Marina s’est fait embaucher par le groupe Caillé en tant que volontaire internationale en entreprise pour piloter l’implantation d’un supermarché aux Seychelles. Attirée par l’expérience internationale, cette Saint-Pierroise de 25 ans a reçu le Grand Prix VIE Réunion lors du salon de l’exportation organisé à l’hôtel Mercure Créolia en septembre 2009.

Marina Salvan
Marina lors de la remise du Grand Prix VIE Réunion 2008/2009 le 24 Septembre 2009.

Racontez-nous votre parcours.

Apres l’obtention de mon BAC en 2002, j’ai décidé de faire deux années de classe préparatoire aux hautes études commerciales au Lycée de Bellepierre à Saint Denis. J’ai alors intégré l’Ecole Supérieure de Commerce de Rennes en 2004.

Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Quelques photos de famille, des cartes postales et des posters de paysages de la Réunion. Ces objets m’ont suivis durant tous mon parcours en France et à l’étranger !

Comment cela s’est-il passé ?

Ayant le goût du voyage et de la découverte, mon intégration en France s’est plutôt bien passée. Cette envie de découvrir de nouveaux pays a orienté mon parcours universitaire et professionnel vers l’international. Durant mon parcours universitaire, j’ai eu l’occasion d’étudier à Macao dans le cadre d’un programme d’échange. J’ai également passé un an en Australie, notamment pour mon stage de fin d’études.

Et ensuite ?

Après des séjours en Chine et en Australie, c’est aujourd’hui aux Seychelles que je travaille ! J’ai été embauchée par le groupe Caillé à la Réunion, et envoyée aux Seychelles en tant que VIE pour l’implantation d’un supermarché.

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

La mobilité m’a permis d’être autonome et indépendante très rapidement. On est vite amené à se débrouiller par soi même, surtout lorsqu’on est dans un pays avec une langue et une culture totalement différente de la notre. Cela m’a donc appris à m’adapter aux modes de vie, aux gens et à vivre pleins d’expériences différentes.

Quels sont vos projets ?

Travailler aux Seychelles me permet de débuter ma carrière professionnelle à l’étranger. Je souhaite poursuivre le plus possible dans l’expatriation. Puis peut-être dans quelques années, revenir à la Réunion avec une solide expérience en entreprise.

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

Les Seychelles ont l’avantage d’être à deux heures de vol de la Réunion. J’y retrouve des points communs avec mon île : la cuisine (les carris), la culture (on y parle le créole), le beau temps... En ce sens, je n’ai pas l’impression d’être si loin de la Réunion ! On y retrouve l’ambiance des îles qui pouvait me manquer en Métropole mais qui ne me manque pas ici.

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

La situation socio-économique de la Réunion se dynamise de plus en plus mais reste difficile. La croissance de la population est rapide et nous avons un taux de chômage élevé en dépit d’un rythme de création d’emplois importants. Les modes de vie ont changé rapidement et pour l’ensemble des catégories sociales. Les transports, l’alimentation, la santé et l’éducation sont globalement plus accessibles à l’ensemble de la population.

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

L’insularité pousse aujourd’hui beaucoup de jeunes Réunionnais à quitter l’île dans le cadre de leurs études ou de formations professionnelles. C’est pour moi un avantage de venir de la Réunion, car cela met en avant notre capacité d’adaptation, de flexibilité et d’intégration à des modes de vie et de culture différentes. Ce sont des critères recherchés par les recruteurs.

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

Je garde contact avec mes amis depuis le collège jusqu’aux études supérieures, qu’ils soient encore à la Réunion ou non ! La plupart d’entre eux travaillent d’ailleurs en Métropole ou à l’étranger. Je suis également régulièrement en contact avec mon entreprise dont le siège social est basé à la Réunion.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Les Seychellois ont une bonne image de la Réunion. Il y a d’ailleurs une coopération très active et des échanges économiques entre la Réunion et les Seychelles. Nous sommes le département français géographiquement le plus proche qui relie la France aux Seychelles.

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Bien que l’administration y soit lourde de procédures et qu’aux Seychelles la patience est d’or dans tous les domaines de la vie active, les Seychellois sont très accueillants et chaleureux. Les Seychelles ont de bons rapports avec la Réunion et les collaborations entre les deux îles sont appréciées sur l’archipel.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Si on en a la possibilité, partir de l’île même pour peu de temps nous donne toujours une ouverture d’esprit plus riche et plus large. Car c’est en osant franchir le cap de la mobilité qu’on finit par mieux se connaître et dépasser nos limites. Et puis quitter l’île, c’est aussi mieux revenir plus tard avec une plus grande expérience et une meilleure connaissance de soi !

Virginie Baret, Etudiante en journalisme à Info-Com

Info Com Réunion
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