Publicité

Danse contemporaine créole : la Compagnie Florence Boyer au Théatre 14 à Paris

Publié le 12 mai 2009

Artmayage présente La Compagnie réunionnaise Florence BOYER au Printemps de la jeune création (gratuit) : Ma métisse, spectacle de danse contemporaine créole. « Ma métisse mon île, ma métisse ma langue, ma métisse ma danse. »

Compagnie Florence BOYER

Jeudi 14 mai 2009
Au Théatre 14
20 av Marc Sangnier Paris 14ème
M° Porte de Vanves – T3

Synopsis :

Des enfants jouent sur les anciennes terres de Madame Desbassyns,
esclavagiste en son temps, où la légende dit que son âme erre encore. Entre jeux et pratiques traditionnelles, ils évoluent à travers des sous-entendus, légendes et croyances qui révèlent toute la complexité des rapports interindividuels dans cette île au « patrimoine arc-en-ciel ».

Ma métisse est un témoignage sur la mémoire de l’île de La Réunion. Elle repose sur un triptyque : ma métisse mon île, ma métisse ma langue, ma métisse ma danse. Danses traditionnelles réunionnaises, hip hop et danse contemporaine se mêlent au son du rouleur, kayam, bobre et piqueur pour célébrer la diversité culturelle, trésor vivant, dont l’île pourrait être le laboratoire.
Les corps des danseurs s’emmêlent et s’envolent dans des élans qui
rappellent tantôt la transe, tantôt l’art de combat, rythmés par le son
des instruments traditionnels.

Distribution :

Chorégraphies et mise en scène : Florence BOYER -
Assistante : Fanny Rouyé -
Danseurs : Giovanni Pouroumanou, Fanny Rouyé, Emelyne Hivanohé David Fonteneau, Florence Boyer -
Création lumières : Romuald Nardello, Florence Boyer -
Création musicale : Bruno Dennemont, John Grondin, Florence Boyer

À propos de la création

« Ma métisse » est un témoignage de l’émotion qui a saisi la chorégraphe qui a quitté l’île, il y a neuf ans et dont la danse laisse paraître l’intégration singulière de l’histoire et de l’héritage culturel de son île.

Cette pièce est un témoignage sur la mémoire de l’île de La Réunion dont
l’histoire a été niée pendant des années. Devant le rebus permanent d’une histoire souvent abrégée et vite balayée dans la caricature d’un « attachement morbide à la mémoire d’un passé révolu »[1], cette création propose une écriture de la mémoire de l’île de La Réunion pour une inscription historique à partir des questions qui se posent dans le présent. D’où viennent nos croyances, nos mythes, nos légendes, nos préjugés ? Pourquoi ne nous a-t-on pas appris notre vraie histoire ?

« Ma Métisse » exalte ainsi le maloya, le moring et la langue créole
réunionnaise. Autant d’éléments qui constituent l’héritage de la culture
réunionnaise. Un chemin vers la résilience ?

La pièce s’interroge sur la gestion de la diversité culturelle : La Réunion a été citée par l’Assemblée Nationale comme modèle de laïcité ; une île où toutes les religions se côtoient et se « fréquentent ». Le métissage fait partie intégrante de l’histoire de cette île. Elle nous montre que vivre différemment, côte à côte, au quotidien, c’est possible.

La création propose d’aller encore plus loin : ne pas se contenter de partager uniquement nos différences, mais de développer une réflexion sur ce qui rassemble les individus.

Cette pièce est une proposition de dialogue et de réflexion sur les conditions d’échange et de communication interindividuels dans un même espace géographique.

Faut - il se contenter de vivre l’interculturalité, chacun avec ses coutumes parallèles à celles des « autres », prétextant un vivre ensemble pour s’enrichir de nos différences ? Ne peut-on pas oeuvrer dans le sens d’une transculturalité avec un réel partage de ce qu’on peut avoir en commun, d’une histoire commune afin que le respect de l’autre devienne le respect de soi ?

À propos de la chorégraphe

« Ma métisse mon île, ma métisse ma langue, ma métisse ma danse. »

Danseuse chorégraphe, professeur Florence BOYER a mené parallèlement sa formation artistique et intellectuelle.

Passionnée par l’histoire des pratiques physiques qu’elle étudie jusqu’à
l’agrégation d’EPS, elle prend conscience d’une histoire qu’on ne lui a jamais apprise ; celle de son île, qui trouve l’origine de son peuplement dans l’histoire de l’esclavage.

Elle rentre alors se nourrir de ses origines, s’abreuver des non-dits… de l’histoire de ses danses traditionnelles, de leurs liens avec l’Afrique, Madagascar, l’Europe, l’Inde et la Chine. Florence Boyer prend alors conscience de la difficulté permanente qu’elle éprouvait à devoir parfois choisir entre danse jazz, africaine, contemporaine, hip hop, classique.

Un petit bout de femme à qui l’on ne cessait de demander : « Mais quel est ton style ? » A cette question, Florence Boyer trouve sa réponse :

« Me demander quel style je choisis de danser c’est comme me demander quelle langue je choisis de parler ? Le créole, ma langue maternelle ? Le français ? L’anglais ? Je ne peux choisir. Toutes me sont utiles pour communiquer. Alors qu’importe le style ou la langue, l’essentiel est d’échanger ».

C’est donc dans cette logique qu’elle crée sa compagnie, dont le métissage des danses s’est imposé. Aujourd’hui, cette pluridisciplinarité et ce métissage font sa force, son identité. Elle s’inscrit dans une écriture chorégraphique singulière, métissée au carrefour de ses différents styles de danse, pour un mouvement organique : danse contemporaine créole

- Créole : dans le sens anthropologique et linguistique du terme désignant un style émergeant du métissage des danses (contemporain, africain, hip hop, maloya, moring).
- Contemporain : mode de création chorégraphique basé sur des ateliers de recherche dans l’improvisation et qui mélange différents arts (danse, photo, poésie…).

Devant toute la richesse des cultures qui composent son île, et l’absence de recherche faite sur la danse maloya, elle décide de mener un travail anthropologique à l’Université de Clermont Ferrand afin d’éudier plus en profondeur cette danse traditionnelle réunionnaise.

Elle décide ainsi de mettre à profit le fruit de ses recherches et enseigne le maloya à Paris sous forme de workshop dans les centres de danse, en Norvège (séminaire des jeunes anthropologues, Ipedak)… Elle animera ainsi un workshop à la Villette le 7 juin dans le cadre de
Kréyol factory.

------------------------------------------------------------------------

Florence Boyer
Directrice artistique
Compagnie de danse contemporaine créole
Lamayaz, association loi 1901
348 route de l’Espérance
97438, Sainte Marie- Réunion
Artmayage, association loi 1901
92 rue du moulin vert
75014 Paris
www.myspace.com/artmayage

Voir le profil de Florence Boyer

Lire aussi :

Florence Boyer : Femme d’avenir 2012
La compagnie de danse Artmayage - Florence Boyer à Paris
Solo de Florence Boyer, danseuse chorégraphe réunionnaise à Paris
Di a li, Solo de Florence Boyer

Publicité