L’alimentation dans le vivre ensemble multiculturel : l’exemple de la Réunion

Illustration de couverture : Jamaïque, Port Antonio, peinture naïve, © Phovoir-Images.

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Ce que nous mangeons, la façon dont nous le faisons et dont nous en parlons,
sont autant de lieux où s’expriment les cultures, les regards portés sur soi, sur l’autre
et sur le monde. Cet ouvrage traite du statut de l’alimentation dans le « vivre
ensemble » multiculturel. A travers l’étude de la société réunionnaise, l’auteure
montre comment les nourritures structurent les relations entre les différents groupes
culturels venus d’Europe, d’Afrique, de Madagascar et d’Asie. Comment elles
portent « l’en commun » tout en laissant s’exprimer les différences. Comment enfin,
elles contribuent à construire la mémoire et à réinventer les origines spatiales et
temporelles. Autant de mouvements qui animent la créolisation des cultures locales
et participent de la gestion de la diversité.

L’ouvrage s’intéresse également aux
transformations des modèles alimentaires qui accompagnent l’entrée dans la
modernité. Il pointe les décalages entre les représentations locales et celles du
monde médical sur l’alimentation et invite à les prendre en compte dans les
dispositifs de santé publique mis en place dans la prise en charge des pathologies
alimentaires.

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Laurence Tibère est réunionnaise et maître de
conférences en sociologie à l’Université de Toulouse 2 où
elle intervient en tant que chercheur au Centre d’étude et de
recherche Technique-Organisation-Pouvoir (Certop-UMR
CNRS 5044). Elle enseigne au Centre d’étude du tourisme et
des industries de l’alimentation (CETIA). Ses travaux
portent sur les dimensions culturelles de l’alimentation, sur
l’étude des modèles alimentaires et de leur transformation,
ainsi que sur le lien alimentation-santé.

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