Publicité

Baba Sifon et la Cie Nomad présentent « SENSITIVE » : Lecture scénique

Publié le 28 septembre 2009

La sensitive est une fleur qui replie instantanément ses feuilles les unes contre les autres lorsqu’on la touche… D’après le roman de Shenaz Patel,
avec des textes et des improvisations musicales de Nikola Raghoonauth. Mise en espace Philippe Dormoy, Adaptation Léone Louis.

compagnie Baba Sifon
photo : Philippe Moulin

A Limoges à La Marmaille :

- Le lundi 28 septembre 2009 à 15h

- Le mardi 29 septembre 2009 à 15h et 20h30

A Limoges, fac de Lettres :

- le jeudi 1er octobre 2009 à 20h30

En Région limousine :

- Le vendredi 2 octobre 2009 à 20h30 à St Léonard

Durée : 1h15 / Tarif unique 8 € - A partir de 11 ans

Fi, petite fille de 11 ans, s’adresse dans son journal à Bondié (« bon Dieu »), en toute liberté car, paraît-il, il est bon et miséricordieux. Elle lui confie les peines et joies de sa vie d’enfant. Une enfant trop vite grandie, confrontée à la difficulté de la vie sur l’Ile Maurice, qui nous dévoile dans sa candeur la pauvreté, la violence, le racisme et ce qui fait la trame de sa vie : l’école, les enfants du village, les ouvrières de l’usine qui va fermer et ses rapports d’amour/haine avec sa mère. Le drame de Sensitive se situe à la confluence des problèmes sociaux et des responsabilités individuelles : la misère collective se combine à la lâcheté et à la cruauté des individus. Tout ceci dépasse les questions identitaires, ou de créolité… Cette oeuvre nous plonge dans les tensions du monde mauricien contemporain et aborde des problématiques qui dépassent les frontières et les cultures.

Le poète mauricien Nikola Raghoonauth, comédien dans le spectacle, crée une ambiance sonore qui plonge le spectateur dans la vie de la société mauricienne, la cour où les familles cohabitent tant bien que mal, les on-dit (ladilafé), l’arrivée des ouvrières chinoises...

SHENAZ PATEL

Shenaz PATEL est née à Rose Hill à l’île Maurice en 1966. Elle a grandi dans une famille passionnée par les livres. Depuis 1985, elle exerce le métier de journaliste.

« Shenaz Patel, représente une nouvelle génération d’écrivains qui témoigne aussi bien des mutations sociales récentes que de l’évolution de l’écriture littéraire dans l’océan Indien. Elle donne la parole à ceux qui en sont dépourvus, aux femmes en particulier… Ici, Fi, la fillette, n’a que les mots pour se sauver du monde des adultes, de l’injustice de sa situation familiale et sociale. Dans le tremblé d’un langage tissé de violence et de poésie, Shenaz Patel dit l’indicible malheur d’une enfance condamnée au silence. Dans Sensitive, le groupe familial s’est délité. La narratrice vit avec Mam, sa mère, femme battue, impuissante à préserver sa fille de la violence de l’homme qui est son compagnon.

Le drame de Sensitive se situe à la confluence des problèmes sociaux et des responsabilités individuelles : la misère collective se combine à la lâcheté et à la cruauté des individus (…). Dans une société qui, sur le modèle occidental, est une société de démariage, en tout cas une société démaillée. Les repères sont confus, peu stables, en particulier sur la question du couple, de la filiation, de la recomposition des familles. Cette confusion est à la base du drame de Sensitive. »

Entretien avec Guillemette de Grissac, professeur à l’Université de la Réunion

LA COMPAGNIE BABA SIFON

Née en 2004 de la rencontre de comédiens et conteurs, riches de diverses expériences, la Cie Baba Sifon réinvente et questionne un théâtre populaire en allant à la rencontre de tous les publics avec des spectacles pour salles et « tout terrain ».

Baba Sifon, mot créole signifiant doudou, poupée de chiffon fabriquée à la main avec des bouts de tissus, est un jouet traditionnel qui perd peu à peu sa place dans notre monde moderne submergé par des imaginaires formatés. Pourtant il suffit d’un rien, deux bouts de ficelle, une voix, un son, pour emmener le public en voyage. Le Baba Sifon nous rappelle qu’avec un ti zétinsèl, on peut faire un gran fé !

La Cie Baba Sifon explore les arts de la Parole sous toutes ses formes (collecte de paroles, contes, devinettes …) afin de les remettre au goût du jour et de sauvegarder le patrimoine oral de la Réunion et de l’océan Indien. Elle choisit de travailler avec de jeunes auteurs qui, de par leurs oeuvres bilingues (français / kréol) sont proches de la réalité de l’océan Indien, notamment Franky Lauret, Nikola Raghoonauth, Jean-Laurent Faubourg, Shenaz Patel, Joëlle Ecormier, Daniel Lauret, Papa Kouyaté…

Au-delà de La Réunion, la compagnie tisse des liens avec des talents de la zone océan Indien mais aussi d’Afrique, de France métropolitaine, et est ouverte à toute forme de collaboration mélangeant les disciplines, les langues et les cultures. Elle développe également la pratique d’ateliers de théâtre, de poésie ou d’expressions, motivée par l’envie
d’aller vers le public et de le familiariser au spectacle vivant.

2004-2008

Création de spectacles de contes en musique (Répertoire contes des origines, de l’océan Indien, d’Afrique, …)

2004

Création « Le Fruit Défendu » d’après un texte de Lise Martin, Festival Tempo (Saint-Leu)
invité par la Cie Nektar

2004-05

Création « La Folle journée de Stéphanie Payet », comédie bouffonesque éducative pour
lutter contre la malbouffe (Toujours en tournée …)

2006

Création « Ti zétinsèl, gran fé ! », conte en musique original de Jean-Laurent Faubourg (40
représentations à La Réunion)

2007

Création « 39, Théât-kabaré » en coproduction avec le CDOI et le théâtre Les Bambous,
scène conventionnée de Saint-Benoît (16 dates dans les salles réunionnaises)

2007

Création « Baramine, i gingn pa kap kap dovan kap ! » Contes de l’océan Indien pour paroleur, en coproduction avec le Séchoir, scène conventionnée de Saint Leu

- tournée à l’île Maurice avec le CCF Charles Baudelaire…
- « Baramine » a été programmé dans Réunion en scène pendant Leu Tempo festival, Tournée importante à Mafate et dans les communes des hauts de la Réunion. (30 représentations à La Réunion, toujours en tournée…)

2008-2009

La Cie Baba Sifon est en accueil plateau au Séchoir, scène conventionnée à St Leu de l’Ile de La Réunion. Dans ce contexte, le Séchoir a donné six cartes blanches à la Cie : « Baba Chantiers », dont Sensitive, Omega run system(lectures scéniques) et Rêverie survoltée.

2009

En mars 2009, la compagnie est invitée, en région parisienne, à la Maison du Conte de Chevilly-Larue par la Cie du Cercle, dirigée par Abbi Patrix.
Elle participe en mai au festival d’auteurs « Colères du présent » à Arras et en septembre aux 26è Francophonies en Limousin, pour 6 représentations de la lecture scénique de "Sensitive". Elle entame en septembre, un compagnonnage d’un an avec la Cie du Cercle.

Léone Louis

Née à la Réunion, Léone Louis est comédienne conteuse. Elle fonde et dirige la Cie Baba Sifon depuis 2004. Formée au Samovar à Paris, elle a travaillé en Afrique (festival des Réalités, Bamako, les Récréatrales, Burkina-Faso, création au CCF du Mozambique avec la Cie Tijac), en France et dans l’océan Indien, sous la direction de Kristof Langromme avec la Cie Nektar, Moïse Touré, Christine Pouquet, Pascal Papini au Centre Dramatique de l’océan Indien. Elle créée des spectacles de contes accompagnée de musiciens multi-instrumentistes (Gautier Lajoinie, Mounawar, Armand Clotagatide, Vincent Philéas…).

En 2006, elle conte « Ti zétinsèl, gran fé ! » créé avec Jean-Laurent Faubourg. Elle a représenté la Réunion aux festivals internationaux de Contes : Yeleen (Burkina Faso, 2006) et Joinville (La Réunion, 2005 /07).
En 2008, elle est sélectionnée pour le Grand prix des conteurs de Chevilly-Larue (Maison du Conte), ainsi que pour une création avec Abbi Patrix, « le jardin des origines », pendant Leu Tempo Festival (La Réunion).

Nikola Raghoonauth

Né à Curepipe à l’Ile Maurice, Nikola Raghoonauth est poète performer conteur et compositeur. C’est un artiste éclectique, autodidacte, qui construit son monde à coups de mots. Son écriture, qui a débuté dans la rue, influencé par le mouvement Hip hop et la punk attitude, reste aujourd’hui revendicatrice et politiquement incorrecte. Du rap, sa quête le conduit vers la poésie et d’autres univers musicaux.

Il fonde « Sept » en 2004, groupe musical qui fait ses armes dans le milieu underground Mauricien.

Raghoonauth a rejoint la Cie Baba Sifon à la suite d’un échange artistique autour de l’oralité, organisé avec le CCF de Maurice en juin 2006, et a représenté l’Océan Indien au Festival International de Contes, Yeleen 2006, au Burkina Faso.
En 2009, il réalise le projet « Rêveries Survoltées » : Raghoonauth invite Automat, musicien compositeur électro, pour une performance au Séchoir, en février 2009. Cette collaboration donne alors naissance à une nouvelle forme : les mots rebondissent sur la matière sonore et
reviennent avec encore plus de force.

Publicité