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Suzie Fontaine, auteur de roman, formatrice dans une Alliance Française en Italie

Publié le 29 décembre 2008

Originaire d’une famille de planteurs de la Petite-Ile, Suzie a suivi son mari jusque dans la région natale de celui-ci, en Italie. Formatrice à l’Alliance Française des Abruzzes, elle vient de publier son premier roman, "Le boulier solitaire", sous le pseudo Paule Louise Dassan.

Suzie Fontaine

Racontez-nous votre parcours.

Je suis du Sud de la Réunion, exactement de Petite-Ile, d’une famille de planteurs. Après mon bac, j’ai obtenu le certificat d’aptitude de Pédagogie à la Réunion. Puis j’ai quitté la l’île, à 24 ans, pour visiter Paris. Là-bas, j’ai rencontré mon ex-mari, Italien travaillant dans la capitale. Je suis restée et j’ai enseigné à Paris pendant six ans. Puis, pour des motifs familiaux j’ai suivi mon mari dans les Marches, région du Centre de l’Italie.

Vous vivez encore aujourd’hui dans ce pays.

Après ma séparation, je suis restée en Italie pour ne pas éloigner mes deux enfants (Alexandra 28 ans et Sandro 21 ans) de leur père. J’ai passé des diplômes. Aujourd’hui, je suis aussi certifiée experte en langue française en Italie (Rectorat de l’Aquila) et formatrice des correcteurs et examinateurs du DELF et DALF, qui sont deux diplômes du Ministère de l’Education nationale français. J’enseigne le français langue maternelle dans le secondaire à Teramo dans les Abruzzes, où j’habite. Je suis également examinatrice et formatrice à l’Alliance Française.

Parlez nous de vos activités artistiques.

J’ai conduit pendant cinq ans l’atelier théâtral au lycée de Atri. Je viens de publier mon premier roman "Le boulier solitaire", à l’Harmattan dans la collection rue des écoles, sous le pseudo Paule Louise Dassan. J’élabore mon deuxième roman. Je voudrais me dédier exclusivement à l’écriture et à la peinture.

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Cette mobilité m’apporte un enrichissement culturel considérable et me forme en permanence. Ce sont les couleurs, les parfums et l’atmosphère qui me manquent de la Réunion. Je fais beaucoup de publicité pour mon île. Les lieux décrits dans mon premier roman lui appartiennent.

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

De la société réunionnaise d’aujourd’hui, je trouve regrettable que le pouvoir ne parvienne pas à freiner la délinquance. C’est dommage car cette multiethnicité est un exemple de grande richesse pour la globalisation. Il faudrait aussi développer davantage le tourisme vert.

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

Là où je vis, il n’y a pas de Réunionnais. C’est la raison pour laquelle je suis toujours connectée sur Internet avec ma sœur à la Réunion ou bien j’écoute les radios de là-bas.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Après mon travail, je me retranche dans ma tanière pour m’éloigner des problèmes collectifs italiens. L’individu italien est une personne exquise, généreuse ; il se perd dans le groupe.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Je leur dirais de rester s’ils le peuvent sur la terre natale et qu’il faut combattre sur le terrain car "là où tu es né, là est ta demeure". Ils ont tout pour vivre sereinement dans le respect des races, des religions, du métissage, des cultures, dans une nature sans pareille.

Que pensez-vous du site www.reunionnaisdumonde.com ?

Votre site est ce qu’il y a de mieux : sans but politique, objectif et conçu pour les Réunionnais perdus dans le monde !

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