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Coopération internationale : les consultants de l’Océan Indien se rencontrent à La Réunion

Une semaine de rencontres entre consultants de l’Océan indien experts de la coopération internationale s’est tenue en mars 2017 sous l’égide de l’AFECTI Océan Indien : speed dating entre consultants, Assemblée Générale, présentations de projets à l’international, formations (Ennéagramme, outils de coaching, conduite de projet, méthodologie Ariane), ateliers sur l’évaluation de projets et sur la réponse aux appels d’offres, échanges d’expériences, rencontres privées entre consultants. La Réunion a accueilli à cette occasion des délégations de consultants de Madagascar, d’Afrique du Sud, de Mayotte et de Maurice.

Crédit photo : Nicolas Merlo

L’AFECTI Océan Indien (Association Fédérative des Experts et Consultants de la Coopération Technique Internationale de l’Océan Indien) regroupe plus de 100 consultants de l’océan indien, avec des expertises diverses : économie, agriculture, insertion, santé, droits de l’homme, formation, eau et assainissement, éducation, etc.
L’Assemblée Générale de l’AFECTI Océan indien a élu un Bureau régional composé de consultants de 5 iles et pays de l’océan indien : Paul Hibon (Président, Réunion), Louisette Ranorovololona (Vice-présidente, Madasgacar), Stéphane Chanuc (Trésorier, Réunion), Sandra Vololonirina (Trésorière adjointe, du cabinet partenaire Mazars Madagascar), Chloé Reiss (Secrétaire, Afrique du Sud), Amber Cripps (Maurice), Fanja Raharinoro, Juliette Razafiarisoa et Njaka Rajaonarison (Madagascar), Houmadi Ben Soidiki (Comores), Sarah Charles (consultante réunionnaise basée en Autriche), Véronique Rizzi, Bruno Gavarri et Fabrice Doublet (Réunion).

Les délégations étrangères sont reparties enchantées de leur séjour. « Merci encore pour tous les partages que vous avez orchestrés, tant ce que vous avez partagé personnellement avec nous que ce qui a pu être partagé entre consultants grâce aux espaces et l’ambiance créés » confie Amber Cripps, anthropologue basée à Maurice. Suite aux rencontres, elle travaille sur une collaboration avec d’autres consultants sur la réduction durable de la mortalité infanto-juvénile en zones rurales isolées à Madagascar et au Malawi. « Avec toute la délégation malgache, nous pensons déjà aux rencontres de l’année prochaine » abonde Louisette Ranorovololona (Madagascar).

Crédit photo : Nicolas Merlo

Les experts de la coopération internationale résident dans le sud-ouest de l’Océan indien : Réunion, Madagascar, Mozambique, Comores, Mayotte, Maurice, Afrique du Sud. Ils partagent la même vision : une mondialisation solidaire dans laquelle l’Indianocéanie joue un rôle opérationnel en tant que plateforme d’experts de la coopération internationale. Ils travaillent à améliorer la qualité des programmes et des politiques de développement Sud-Sud. Les consultants de l’AFECTI Océan Indien partagent les mêmes valeurs : Professionnalisme, Ambition internationale et Solidarité.

Dans la coopération internationale, l’AFECTI Océan Indien a en effet pour mission de :
Promouvoir à l’international l’expertise du sud-ouest de l’océan indien
Contribuer au renforcement des compétences des consultants 
Participer à la capitalisation d’expériences et l’échange de bonnes pratiques
Développer les réseaux et les échanges d’expériences Sud-Sud
Contribuer à améliorer la qualité des projets de coopération internationale

+ d’infos : [email protected] www.consultants-oi.org www.afecti.org

Crédit photo : Nicolas Merlo

L’AG de l’AFECTI Océan indien s’est déroulée en plusieurs temps : des rencontres (speed dating entre consultants, cocktail), une partie statutaire (présentation des évolutions de l’AFECTI à l’international, vote des rapports moral et financier, élection du nouveau bureau régional), des témoignages de consultants et une conférence sur les camps de réfugiés syriens.

Louisette Ranorovololona a présenté avec cœur la situation des droits des enfants et la lutte contre le mariage des enfants à Madagascar. On y apprend que 41% des filles à Madagascar se marient avant leurs 18 ans, même si cela est interdit par la loi. Njaka Rajaonarison a présenté le remarquable travail fait dans le Sud de Madagascar sur le développement de la chaine de valeur du bambou. Les impacts sur le revenu des populations y sont déjà significatifs. Le réseau d’évaluateurs MASSE à Madagascar a été présenté par Harilanto Ravelomanantsoa.

Crédit photo : Nicolas Merlo

L’anthropologue britannique Amber Cripps résidant à Maurice a soulevé l’intérêt de la salle en présentant des exemples d’éléments culturels qui interfèrent dans les projets de développement. Ainsi dans certaines régions de Madagascar, le paludisme est considéré comme une maladie qu’on attrape en mangeant beaucoup de mangues (puisque sa recrudescence survient pendant la saison des mangues). Ou encore l’urine rouge est vue comme un signe d’infidélité dans le couple. D’Afrique du Sud, Chloé Reiss a fait la restitution d’une évaluation d’un dispositif de détection précoce des problèmes d’audition chez les enfants en bas âge. Le cabinet ISODOM, partenaire de l’AFECTI OI, a fait un retour d’expérience d’une mission sur les ports de l’océan indien. De retour de mission dans des camps de réfugiés syriens en Grèce, Christophe Valingot a présenté la problématique des réfugiés du Moyen-Orient en Europe, et la situation particulière de la vie dans les camps de réfugiés dans les îles grecques.

Les rencontres AFECTI OI 2017 avaient pour thème « la coopération internationale : une aventure relationnelle ». En effet, le facteur humain est un élément clé de la réussite des projets de développement, tant dans la relation avec les populations cible, les commanditaires qu’avec les équipes de mise en œuvre des projets.

Crédit photo : Nicolas Merlo

Les consultants ont bénéficié dans ce cadre de formations sur des outils de relations humaines, en partenariat avec le nouvel Institut de l’Enneagramme de l’Océan Indien et Ariane-Isé. Une formation sur la conduite de projets a également été proposée par le cabinet ISODOM. 

Des ateliers d’échanges d’expériences ont été conduit sur l’évaluation des projets de développement et des politiques publiques (une nécessité largement partagée), comme sur la réponse conjointe à des appels d’offres internationaux. Les retours de mission des consultants concernent des projets très variés au Pérou, au Tchad, au Congo, au Cambodge etc. Les intervenants ont mis en exergue l’importance d’une bonne préparation du projet (« 80% de sa réussite »), de la détermination d’objectifs chiffrés, d’une démarche d’accompagnement avec des outils adaptés (cadre logique, théorie du changement), d’une capacité de réaction face aux évènements et d’une évaluation externe (à prévoir dans le budget du projet).

Crédit photo : Nicolas Merlo

Dans le cadre des rencontres 2017, un déjeuner sur l’anthropologie du développement a également été animé par deux anthropologues installés à la Réunion, Emmanuel Souffrin et Johanne Pabion-Mouriès. C’est une expérience d’éco-tourisme au Kirghizstan qui a servi de support aux nombreux échanges. Les rencontres ont intégré par ailleurs une visite du Kan des Marrons (emblème du patrimoine réunionnais au Guillaume) et une découverte de la Forêt Sèche de la Grande Chaloupe avec le Conservatoire du littoral et le Parc national.

Enfin, les rencontres de l’AFECTI Océan Indien ont mis en exergue de nombreuses missions réalisées en partenariat entre consultants de l’océan indien : étude sur la micro finance en RD Congo (UNICEF, UE), évaluation du Programme Environnemental à Madagascar (Banque Mondiale), élaboration de la politique emploi-formation du Burundi (Coopération belge), évaluation de programmes d’appui aux petits entrepreneurs en Afrique subsaharienne et à Madagascar (AFD), évaluation de programmes de formation professionnelle et d’insertion de jeunes dans les pays méditerranéens, au Brésil, au Tchad, en Guinée-Bissau et au Mozambique, etc. Tout un symbole d’une coopération internationale réussie, vécue concrètement par les consultants de l’océan Indien.

+ d’infos : [email protected] www.consultants-oi.org www.afecti.org


Source : Communiqué de presse

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