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MERTES Peter.

Publié le 1er janvier 2014

Commerçant d’origine allemande, né en 1953 en Allemagne. Ti’nom : le petit Benneton tropical Installé durant sa jeunesse à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), il apprend le français en travaillant sur des chantiers en bâtiments, monte une petite unité de sérigraphie (qui se fera un nom avec un t-shirt à l’effigie d’Einstein tirant la langue), avant de se laisser séduire et de succomber à la description paradisiaque de la Réunion qu’il aborde dans les années 80. Il est d’abord chauffeur livreur de poids lourds avant de se lancer avec beaucoup de difficultés dans la sérigraphie pour une usine de confection au Tampon 488 aujourd’hui disparue, une activité qui va lui donner l’idée de la création de la marque Pardon !, un nom qu’il emprunte à un magazine allemand des années 70, avec pour effigie un petit diable (1984). Dès lors, le président-directeur général de la nouvelle société va chercher à se faire de la publicité par le biais de la provocation pour une clientèle “branchée”, avec une ligne confectionnée, soit au Bangladesh, soit en Inde ou en Chine : tshirts au démoniaque logo du petit diable pour souhaiter la bienvenue du pape Jean Paul II à la Réunion en 1989, string représentant sur le devant la Vierge Marie (2002), serviettes de bain ornées de feuilles de cannabis confisquées par le service des douanes en 2003 puis récupérées en 2008 au bout d’une longue bataille juridique le conduisant jusqu’en cour de cassation, t-shirts au logo de la Régie des transports de Marseille (RTM, sigle rebaptisé Retarde Tout Marseille) lors d’un conflit social, t-shirts ayant pour thème la cavale de Pierre Vergès avec pour slogan “J’ai participé activement à la recherche de Pierre”, photos suggestives de Valérie Bègue Miss France 2007 piratées pour des habits de la marque, tshirts où l’on voyait le chapeau de Geneviève de Fontenay, la célèbre patronne du comité Miss France, posé sur un cercueil avec l’inscription :“A chacun sa croix”. Enfin, sommet de la provoc’, un cabas à l’effigie de Carla Bruni-Sarkozy (décembre 2008), qui lui vaut un procès de la première dame de France demandant 125 000 euros de dommages et intérêts et obtenant 44 000 euros saisis sur son compte bancaire. En 1999, il a lancé un parfum de la marque Pardon ! En 2007, après avoir franchisé trois boutiques en Métropole, Toulouse, Besançon et Marseille, il cherche aujourd’hui à développer un réseau commercial de franchisés sous la marque Pardon !

Autres

« Anarchiste dans l’âme », il a connu les affres de la société de consommation avec notamment un redressement judiciaire en 1991 avec pour passif la somme de 3 millions de francs, un différent avec une banque de la place en 1995 « qui essaya de le couler », affirme-t-il, un incendie criminel la même année dans son entreprise sis Zac Finette à Sainte-Clotilde ; enfin le saccage de l’un de ses magasins et l’agression de l’une de ses vendeuses en représailles de la sortie d’un t-shirt sur la cavale de Pierre Vergès, article aussitôt retiré de la vente A signaler également une très mauvaise affaire en Afrique du Sud lors de l’implantation d’un magasin (1999) et une affaire judiciaire en cours à l’île Maurice où il se prétend « interdit de séjour » dans l’île soeur après avoir cédé (à moins que cela soit une appropriation, la justice mauricienne le dira) ses boutiques à son ex-fabricante (2004). Livre : Pardon ! Le manifeste (2004). Distinctions : Associé avec la Direction Régionale de l’Environnement de la Réunion (DIREN) à une campagne d’informations sur le thème “Nique pas ta terre” (2002) Il a bénéficié du Musée Léon Dierx à Saint-Denis pour une exposition consacrée à sa marque de vêtements (2007).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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