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30 parcours d’excellence de l’outre-mer distingués par le Casodom

Publié le 22 novembre 2011

Ils sont fraîchement diplômés de l’Ecole Polytechnique ou de Centrale, sont issus de formations de l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées ou d’écoles de commerce, de management et de finances. Elles sont ingénieurs en aéronautique ou en télécommunications, sont spécialisées dans la maîtrise des risques industriels et nucléaires, ou en sécurité informatique ; ou bien encore docteur en médecine option cancérologie. Ils ont enrichi leur cursus par des diplômes de prestigieuses universités américaines comme Stamford ou Georgia Tech : ce sont là quelques uns des profils des 18 jeunes ultramarins qui ont été distingués pour leur parcours méritoire le lundi
14 novembre 2011 au palais d’Iéna par le CASODOM, une des plus anciennes associations d’ultramarins basées en Métropole.

Photo © CESE – C.Dupuis
Le Président du Casodom, Georges Dorion, et la 4e promotion des Talents de l’Outre-mer. Au 1er plan, un jeune
participant à la cérémonie (non lauréat), investi dans la lutte contre la drépanocytose.

Lire aussi : Talents de l’Outre-mer 2017 : les candidatures ouvertes jusqu’au 31 juillet


Rendre visibles les profils d’excellence de jeunes originaires de l’Outre-mer formés en métropole, et promouvoir des exemples de réussite de citoyens qui ne sont jamais mis en lumière : telle est l’ambition du CASODOM, rappelée par son président, M. Georges Dorion, à travers cette opération menée avec le soutien de collectivités, d’entreprises, d’institutions publiques et de dons privés. Une façon d’encourager des ultramarins qui, grâce à leurs talents et leurs efforts, ont pu s’ouvrir les portes de secteurs élevés de la vie économique et sociale, et qui pourraient constituer des modèles susceptibles d’entraîner d’autres jeunes dits de la « diversité » à tendre vers l’excellence et à ne pas considérer l’origine comme un obstacle insurmontable.

En cette année de célébration de l’Outre-mer, cette quatrième édition, placée sous le Haut Patronage du Président de la République et la Présidence de la Ministre chargée de l’Outre-mer, a été clôturée par le Président du Groupe Outre-mer au CESE, et par le Président du Conseil Economique, Social et Environnemental. De nombreuses autres personnalités s’étaient déplacées jusqu’au Palais d’Iéna, de même que des lauréats des éditions précédentes, pour venir féliciter les 18 Jeunes talents, primés chacun d’un chèque de 2000 euros, et les 12 Talents confirmés de la promotion 2011.

Le palmarès

Georges Dorion
Allocution du président Georges Dorion (au centre)

18 JEUNES TALENTS

1. BERTE Sandrine, 23 ans. Martinique. Après un double cursus, elle est titulaire en
2011 d’un diplôme d’ingénieur en Mathématiques appliquées et Modélisation
obtenu à l’Ecole Polytech Nice de Sofia Antipolis, et d’un Mastère 2 en Mécanique des
Matériaux et Modélisation physique, passé à l’Ecole des Mines de Paris. Après un
stage de six mois au sein de l’entreprise Thalès Systèmes aéroportés, elle vient d’être
recrutée comme ingénieur dans le groupe Dassault Aviation. Elle a fait ses classes
préparatoires au lycée Bellevue de Fort de France et a réussi le concours des grandes
écoles d’ingénieurs.

2. CORNELIE Marie-Angela, 22 ans, Guadeloupe. Elève ingénieur en 3e et dernière
année à l’Institut polytechnique de Grenoble dont lui suit la formation de Ecole
nationale supérieure d’Informatique et de Mathématiques appliquées. Classée parmi les
dix premiers de sa section, elle a également entrepris une spécialisation en Mastère
dans le domaine de la cryptologie et de la sécurité informatique, un domaine qui
intéresse de nombreux secteurs d’activités allant de la défense à la finance et au monde
de l’entreprise. Après l’obtention de son diplôme en 2012, elle fera son doctorat au
Canada. Major de la Guadeloupe au Bac S mention TB en 2007, Marie-Angela
Cornélie a été lauréate d’un prix spécial au concours du Prix d’excellence. Elle a fait
ses Prépas au lycée Baimbride et passé le concours du tronc commun Polytechnique.

3. DELBOURG Annaguilène. Guadeloupe. 23 ans. Ingénieur en maîtrise des risques
industriels, spécialisation Transport/Production/Logistique, diplômée de l’Ecole
nationale supérieure d’ingénieurs de Bourges (ENSIB), en septembre 2011. Elle a
effectué ses six mois de stage de fin d’études au département Logistique industrielle
d’EUROCOPTER, entreprise aéronautique de dimension internationale spécialisée dans
la défense européenne. Elle vient d’être recrutée par EDF comme ingénieur
logisticien de chantier pour travailler sur la rénovation des 19 sites nucléaires en
France. Issue de la Prépa de Baimbridge, cette ancienne Miss Abymes 2008 et Miss
Black Beauty France 2010, a réussi le concours du tronc commun Polytechnique.

4. FEN-CHONG Aurore. 23 ans. Réunion. Elle est titulaire d’un diplôme d’ingénieur
de Télécom Sud Paris acquis en 2010. Puis a suivi un Mastère en Télécommunication et
génie informatique à l’université américaine de Georgia Tech à Atlanta, d’où elle est
sortie diplômée cette année. Elle vient de démarrer sa vie professionnelle comme
ingénieur consultant en technologies de l’information dans une entreprise de référence : le
cabinet Deloitte à Paris. Son Bac S mention TB obtenu à la Réunion l’a conduite à la
Prépa du lycée Louis le Grand à Paris. Pendant son cursus à Télécom Paris, elle a été
sélectionnée par le concours FIRST de la Fondation Télécom (comprenant Alcatel
Lucent, BNP Paribas, Orange et SFR) pour participer à un voyage d’études dans la Silicon
Valley aux USA. Ancienne compétitrice réunionnaise en natation et gymnastique, elle
s’était hissée jusqu’aux championnats départementaux © LGS et nationaux.

5. FONTAINE Allyx, 24 ans. Martinique. Elle a suivi un double cursus : Ingénieur en
informatique, sortie en 2010 major de l’Ecole nationale supérieure d’Electronique,
Informatique et Radiocommunication de Bordeaux (ENSEIRB), et également titulaire
d’un Master 2 de Recherche spécialisé en mathématiques, obtenu à l’Université de
Bordeaux I, avec la mention très bien. Dans son école d’ingénieurs à Bordeaux, Allyx
Fontaine était la seule Antillaise et rare femme parmi plus de 90% de garçons. Elle est
actuellement en avant-dernière année de thèse de doctorat en Informatique à
l’université de Bordeaux I, qu’elle soutiendra en 2013. Après le post-doc, en Asie ou aux
Etats-Unis, elle vise un poste d’enseignant chercheur sur les mathématiques appliquées à
l’informatique. Ancienne championne de judo de la Martinique.

6. FRAUMAR Ludovic, 22 ans. Guyane. - Elève ingénieur spécialisé en Aérospatiale, en
4e année à l’Ecole Supérieure des Techniques Aéronautiques et de Construction Automobile
(ESTACA) sise à Levallois-Perret (membre de la Conférence des grandes écoles). Au vu de
ses résultats académiques, il vient d’être accepté à l’Ecole Polytechnique de Montréal au
Canada où il effectuera un semestre de formation à partir de janvier 2012. Vise le métier
d’ingénieur en aérospatiale. Après son Bac S, il a été lauréat 2007 des bourses du Centre
national d’Etudes spatiales (CNES) qui lui a permis de faire ses classes préparatoires d’école
d’ingénieurs à Toulouse.

7. JACOB Michael, 22 ans. Martinique. Ingénieur en Electronique, Robotique et
Informatique industrielle, diplômé de l’Ecole polytechnique universitaire de Montpellier
(2010). Plus jeune ingénieur de sa promotion, il est sorti de son école avec 2 ans d’avance.
Egalement Titulaire en 2011 d’un Mastère spécialisé en Systèmes embarqués obtenu à
l’Institut supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace (ex SUPAERO de Toulouse), où il a
suivi une formation internationale après avoir été recruté sur dossier. Il vient tout juste
d’être recruté comme ingénieur dans une société de services spécialisée en programmation
et développement de logiciels.

8. MALSA Jeannick, 22 ans. Martinique. Ingénieur en maîtrise des risques industriels
spécialité nucléaire, diplômée en 2011 de l’école nationale supérieure d’ingénieurs de
Bourges (ENSI), intégrée après le concours du tronc commun Polytechnique. Elle vient
d’être recrutée par EDF pour l’Agence de maintenance thermique de la Vallée du Rhône,
une unité dédiée à la surveillance des opérations de maintenance sur les centrales
nucléaires françaises. Elle fait partie des rares femmes travaillant dans ce secteur.
Après son bac S mention TB, elle avait préféré rester au lycée Bellevue de Fort de France,
bien qu’admissible à plusieurs Prépas dont le très réputé lycée Louis le Grand à Paris.

9. MARKOUR Stanley, 29 ans. Guyane – Il est titulaire d’un Mastère spécialisé en
Management Aéroportuaire obtenu en septembre 2011 à l’Ecole nationale de
l’Aviation civile (ENAC) à Toulouse. Il dispose également d’un Mastère 2 en Sciences
et Génie de l’Environnement obtenu en 2007 à l’Ecole nationale des Ponts et Chaussées
(filière professionnelle). Une réorientation assez notable puisqu’il vient d’un bac
technique obtenu en Guyane, suivi en 2003 d’une licence professionnelle en Gestion de
Production industrielle à l’IUT de Paris Jussieu, qu’il enrichira d’un DESS puis d’un
Mastère en Management Environnemental.
Après sa formation à l’école des Ponts et chaussées, il a travaillé 3 ans en CDD en
Guyane comme ingénieur territorial responsable de la gestion des projets d’adduction et
de distribution d’eau potable. Mais cette expérience professionnelle ne correspondant pas
vraiment à son profil, il a décidé de se lancer – sur ses économies - dans une
reconversion vers l’aéronautique. Accepté à l’ENAC, il revenu en métropole pour cette
nouvelle formation. Il est actuellement en recherche d’emploi.

10. MIRVAL Anaïs, 25 ans. Guadeloupe – A effectué un Double cursus. Ingénieur en
Biosciences (2009) diplômée de l’Institut national des Sciences appliquées (INSA),
école d’ingénieurs de l’université de Lyon 1. Elle est également titulaire d’un Mastère
spécialisé en Management des risques internationaux délivré à HEC Paris (2010).
Après un stage au service d’intelligence économique d’EDF, pour son stage de fin
d’année, elle a travaillé comme ingénieur en recherche appliquée à l’Institut français du
pétrole où elle s’est occupée d’un procédé d’optimisation de la production de bioéthanol
de 2e génération. Enfin, elle a, en outre, à son actif un ouvrage de géopolitique publié
en 2011 à l’Harmattan, et coécrit avec 3 autres auteurs sur « La gestion des fleuves dans
la stratégie d’expansion de la Chine ». Elle collabore actuellement comme analyste
biocarburants sur un site d’intelligence économique basé à Londres, Biomass Hub, et
consacré aux chaînes d’approvisionnement global en biomasse. Récemment installée à
Londres, elle est en recherche d’emploi.

11. NAVY Jérome, 22 ans. Guadeloupe. Il est élève ingénieur en quatrième année à
l’Institut supérieur de Mécanique de Paris (Supmeca), qu’il a intégré après le concours
du tronc commun Polytechnique. Son diplôme est prévu pour début 2013. Il est
actuellement en stage de césure d’un an à la Direction des achats d’EDF, à la Défense.
Nanti de son Bac S Mention TB du lycée de Sevran, il a fait ses classes préparatoires au
lycée Saint-Louis à Paris. Très volontaire, dans sa formation d’ingénieur il recherche
des stages lui permettant d’acquérir une formation transversale du monde industriel.
Ainsi, à la RATP il travaillera dans un service technique sur l’optimisation des flux
logistiques. Pour son stage de 2è année, ce sera l’Amérique, dans une société
d’assemblage dans le secteur naval en Caroline du Sud. Sa débrouillardise et sa
curiosité d’esprit le poussent aussi à multiplier les petits boulots pour s’offrir des
voyages à travers l’Europe, de Barcelone à Helsinki. Mais ce que tient aussi à
démontrer ce grand pratiquant d’athlétisme, c’est que même quand on vient d’une
banlieue défavorisée, en l’occurrence Sevran - on peut avoir de l’ambition et réussir un
parcours sélectif.

12. NJOH ELLONG Emy, 25 ans. Martinique – Engagée dans un double cursus, elle a
passé en mars dernier un Doctorat de Biologie avec la mention très honorable, au
Laboratoire d’Enzymologie et de biochimie structurales du CNRS. Ses travaux ont porté
sur « Les myopathies liées aux désordres de stockage des lipides neutres » ; en clair une
étude sur les mécanismes permettant aux cellules de stoker les graisses, afin d’explorer de
nouvelles pistes dans la lutte contre l’obésité et le diabète. Elle est également titulaire un
diplôme d’ingénieur chimiste de l’Ecole nationale supérieure de Chimie de Montpellier
et se trouve actuellement en phase d’entretiens pour un emploi de chargée de Recherche et
Développement dans l’industrie pharmaceutique ou dans une entreprise de biotechnologie.
Avec son bac scientifique mention TB à 16 ans, Emy Njoh Ellong a été lauréate de la
bourse Alizé qui récompense chaque année les dix meilleurs bacheliers de la Martinique.
En prépas au lycée Bellevue, elle sera aussi major de sa classe, et passera avec succès le
concours du tronc commun Polytechnique pour intégrer son école d’ingénieur. En dernière année d’élève
ingénieur, elle a réussi coup sur coup son diplôme d’ingénieur, un Mastère de recherche en Biologie
Santé, et a fait ausi partie des seuls deux candidats sélectionnés au concours d’allocataire de la bourse
ministérielle de thèse.

13. OTHILY Isabelle, 24 ans, Guyane – Ses études à l’EM Lyon, une grande école de
commerce et de management, ont été sanctionnées par un Mastère en Management
obtenu en septembre dernier. Elle a passé six mois de césure dans une entreprise de
production alimentaire en Argentine et a bénéficié d’un échange universitaire au Mexique.
Son stage de fin d’études s’est déroulé au sein du groupe de spiritueux Pernod SA, comme
assistante en marketing international. Egalement très engagée dans la vie associative de
son école, elle a notamment participé à l’organisation d’une action caritative au Maroc et
d’une course-relais dans le Beaujolais. Isabelle Othily vient d’être recrutée comme
consultante dans un cabinet de conseil en marketing, spécialisé sur le marché des seniors.

14. OTZ Joëlle, 24 ans. Guadeloupe – Futur docteur en médecine, elle a fait sa
formation médicale à l’université de Paris 7 Diderot après sa scolarité au lycée
Baimbridge et un Bac S mention Bien. Elle a été accueillie par divers hôpitaux parisiens
(Bichat, Saint-Louis, Lariboisière) et au CHU de Pointe à Pitre. Ayant récemment passé
son internat, elle vient d’entamer une spécialisation en oncologie (cancérologie) à Brest.
Elle est également titulaire d’un Mastère en génétique obtenu en 2009. Ce parcours
d’exigence ne l’a pas empêché de s’investir aussi dans la chanson comme auteur interprète
et compositeur sous le nom de Barone. La médecine et la chanson sont les deux passions
qui la motivent et elle prépare actuellement son premier album tout en menant avec succès
son parcours d’étudiante en médecine.

15. OUENSANGA Aude, 24 ans. Martinique. Etudiante en dernière année de Mastère
Stratégie et Finance d’entreprise à l’EM Lyon, une grande école de commerce et de
management, elle passera son diplôme en 2012. Elle est actuellement en stage de fin
d’études à la société BNP Paribas/banque d’affaires, en tant que conseiller en fusions
acquisitions sur des entreprises étrangères du secteur de la chimie ; elle travaille sur un
environnement international. A l’issue de son stage, elle compte mener sa carrière dans le
domaine de l’analyse financière internationale.

16. PARROT Mélodie, 23 ans – Réunion. Elle est élève ingénieur en dernière année de
l’Ecole nationale supérieure des ingénieurs de construction aéronautique (ENSICA), filiale
de l’Institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace de Toulouse (ex SUPAERO). Son
diplôme est attendu pour 2012 et elle souhaiterait travailler dans le domaine spatial. Après
sa Prépa au lycée Leconte de Lisle de la Réunion, elle repasse sa 2e année au lycée Hoche
à Versailles pour réussir le concours commun Polytechnique qui la mène à son école
d’aéronautique. Ancienne basketteuse de haut niveau à la Réunion, elle s’investit aussi
dans des activités sportives universitaires.

17. SAINTE-ROSE Bruno, 26 ans. Martinique. Il est ingénieur diplômé de l’Ecole
Centrale de Paris en 2006. En 2010, il a soutenu, en codirection avec l’Ecole Centrale et le
Laboratoire français d’aérospatiale, ONERA, un doctorat en Energétique qui a reçu la
mention très honorable pour ses travaux sur la modélisation des écoulements des
propulseurs de fusée pour Ariane 5. A cela s’est ajouté un Mastère de Recherche en
Aérospatiale, où il a travaillé sur les écoulements de rentrée atmosphérique des véhicules
destinés à aller vers Mars. Publiés dans des revues scientifiques internationales, ses travaux
ont contribué à valoriser son profil tant en France qu’aux Etats-Unis. Depuis le mois de
mars, il est en mission à Houston aux Etats-Unis pour développer une filiale pour une PME
française éditrice de logiciels d’ingénierie de simulation numérique en mécanique des
fluides. Une mission qui le met en contact avec des fabricants de satellites pour
l’aérospatial et avec le marché américain de l’offshore dans le secteur pétrolier et gazier.
Major en 2001 du Bac S en Martinique à l’âge de 16 ans et demi, avec une mention TB et les félicitations du
jury, Bruno Sainte-Rose a fait ses Prépas au lycée Sainte Geneviève de Versailles. Passionné de fusées
depuis l’enfance, à 13 ans, co-lauréat du Rallye de Mathématiques, il était allé en Guyane visiter, avec
d’autres jeunes élèves méritants, la base de Kourou qui l’avait grandement impressionné. Aussi, à son arrivée
à l’Ecole Centrale, il choisira la spécialité aéronautique.

18. VERRIERE Maxime, 23 ans. Réunion. Il est ingénieur diplômé de l’Ecole
Polytechnique depuis septembre dernier. Il prépare actuellement à la prestigieuse
université de Stamford aux Etats-Unis, un deuxième diplôme, un Mastère en
aéronautique qu’il terminera en juillet 2012.
Son Bac Sciences de l’ingénieur, obtenu à la Réunion avec la Mention TB et les
félicitations du jury, lui ouvre les portes de l’Ecole Polytechnique via la Prépa du
lycée Sainte Geneviève de Versailles. Mais l’arrivée en métropole constitue un grand
choc pour lui par rapport à la Réunion où il baignait dans une grande diversité sociale
et culturelle. Aussi, lors de sa 1ere année à Polytechnique, Maxime Verrière choisira
de faire son service militaire (obligatoire) dans le civil, en s’investissant dans un
programme d’égalité des chances baptisé « Une grande école, pourquoi pas moi ? ». Il
y fait de l’accompagnement scolaire bénévole et encadre des jeunes élèves
prometteurs d’un lycée de Zep des Ulis en banlieue parisienne, pour les motiver à
entreprendre des études supérieures. A ce jour, il continue de parrainer une jeune
tunisienne qu’il a suivie à ses débuts et qui est maintenant en première année à
Polytechnique Nice. Un altruisme souligné par ses professeurs de Polytechnique qui
retiennent de lui un étudiant aussi brillant que généreux et qui, en outre, fait la fierté
de son école du fait de son admission à Stamford.

12 TALENTS CONFIRMES

Georges Dorion, président du Casodom, et Nicolas Martin, responsable du site Réunionnais du monde, partenaire de l’opération.

1. ALEXANDER Rodrigue, 29 ans. Martinique. Il est en formation d’élève directeur
d’hôpital à l’Ecole des hautes études en santé publique de Rennes, où il a été admis sur
concours et qu’il achèvera en 2013. Tout au long de son parcours, il ne cessera de valoriser
son potentiel, alors qu’après son Bac S à Rivière Salée, il comptait s’engager dans une
formation courte pour éviter des études trop coûteuses à une famille modeste. Mais sa
sélection pour les classes préparatoires du concours de manipulateur en électroradiologie
médicale lui donnera des ailes. En 2004 il obtient un diplôme d’Etat à l’Institut de
formation de manipulateurs d’électroradiologie de Montpellier et restera major de sa
promotion durant ses 3 ans d’études. Tout en travaillant en intérim, il passe une Licence en
Sciences sanitaires et Sociales à l’université Paul Valéry de Montpellier en 2005. L’année
suivante, employé au CHU de Fort de France, il obtient la licence, puis la Maîtrise
d’Administration publique avec mention, suivi en 2008, d’un DESS en Gestion et évaluation
des collectivités territoriales, d’où il sort encore major de sa promotion.
Cet investissement universitaire n’empêchera pas Rodrigue Alexander de s’impliquer aussi fortement dans
son activité professionnelle. Elu au Conseil de pôle du Chu de Fort de France, il participe au tutorat des
stagiaires et enseigne l’imagerie médicale aux élèves du lycée Bellevue. En 2010, il prépare trois concours
en même temps et est admis à la préparation à l’ENA de l’Institut d’Etudes politiques de Rennes, à la
formation de directeur d’hôpital qui ne proposait que 15 places au niveau national et il se retrouve même
major du concours de directeur d’établissement sanitaire et social. Il choisira la formation de directeur
d’hôpital et part pour Rennes, alors qu’il vient tout juste d’être jeune papa. Rodrigue Alexander doit se
rendre au Canada en fin d’année pour suivre un stage en Télé-santé à l’université Mac Gill.

2.CALIMOUTOU Emelyne, 28 ans. Réunion. Elle a 28 ans et est titulaire d’un Doctorat
de droit privé, mention très honorable, obtenu en janvier 2011 à l’université de
Montpellier, ainsi que d’un Mastère professionnel Droit des contentieux. Pour accroître
ses compétences, elle est actuellement engagée dans un double cursus : l’Ecole de
formation des avocats du Sud-Est où elle prépare son CAPA pour une prestation de
serment en septembre 2012, et un Mastère de Droit international et management qu’elle
suit à HEC Paris, et qu’elle validera en avril 2012. Elle envisage ensuite de faire un stage
à Washington pour internationaliser son profil avant de chercher un emploi en cabinet
d’avocats spécialisé dans le contentieux des affaires.
Emelyne Calimoutou a suivi toute sa scolarité à la Réunion jusqu’à la licence de droit.
Volontaire, elle n’a cessé de travailler tout au long de sa vie d’étudiante. Pendant la
préparation de sa thèse, elle a été assistante de justice à la Cour d’appel de Montpellier et
chargée de TD à la faculté de droit.

3. COFFRE Maryaline, 29 ans. Martinique. Elle a soutenu une thèse de doctorat en
immunologie en juin 2010 à l’institut Pasteur, avec la mention très honorable et les
félicitations du jury. Depuis le mois d’avril, elle est en stage de post doctorat à
l’université de New York. Son parcours est bien jalonné : licence de biologie cellulaire et
physiologie et Magistère européen de génétique à l’université Paris 7 ; Maîtrise en Sciences
et Santé spécialité Biologie, avec la mention B, suivi, là aussi, d’un Magistère européen.
Elle fera des échanges universitaires avec Florence en Italie et Cracovie en Pologne, et
privilégie les stages à l’étranger dans des institutions de pointe : l’Institut de Biologie
Moléculaire de Barcelone pour sa licence en 2004 ; le laboratoire de recherche du Children
Hospital de Memphis aux Etats-Unis pour sa Maîtrise en 2005, et où elle découvre un
dispositif de unique dédié à la prise en charge d’enfants cancéreux venus du monde entier. Enfin pour son
Mastère, elle fera un stage de six mois à l’Institut Curie à Orsay. Elle dirigera aussi pendant plusieurs années
l’Association des jeunes chercheurs du département d’Immunologie de l’Institut Pasteur.
Après la publication de ses travaux dans des revues scientifiques internationales, elle intervient dans divers
congrès scientifiques nationaux et internationaux. En 2009, elle reçoit un prix pour aller présenter des
travaux à San Francisco devant le 9e Congrès annuel de la Fédération internationale d’Immunologie
clinique. Puis son projet de doctorat suscite l’intérêt de la Fondation Arthristis Courtin qui décide de prendre
en charge le financement de sa thèse jusqu’au Post-Doc qu’elle effectue à la New York University,
bénéficiant ainsi d’une opportunité de valoriser son profil dans l’environnement de recherche américain.
Enfin, l’institut Pasteur à Paris prépare actuellement la publication de deux ouvrages scientifiques
consacrés aux travaux qu’elle a menés en son sein ; et son nom sera mentionné comme auteur principal de ces
deux publications. Maryaline Coffre ambitionne de diriger plus tard son propre laboratoire de recherches.

4. FARDIN Pascal, 28 ans. Martinique. Consultant senior en Management et
organisation dans le secteur de la Finance, il est diplômé d’Audiencia Nantes, une Ecole
supérieure de Commerce, et aussi titulaire d’une licence en Administration de
l’Université de Monterrey au Mexique. Après avoir oeuvré dans de gros cabinets de
conseil en organisation spécialisés dans l’assurance, il est actuellement en fonction chez
Kurt Salmon, une référence dans le secteur du conseil en organisation, où il a la charge
de grandes banques et d’assurances mondiales comme le Crédit agricole, Natixis,
Generali, etc.). Pascal Fardin s’investit également dans une association d’anciens élèves
de la Prépa de Bellevue en Martinique, et auquel il a dédié un site baptisé « Moun’
Prépa ».

5. FRANCIUS Grégory, 32 ans – Guadeloupe. Il est Docteur Es Sciences, titulaire
d’un Doctorat de physique - chimie obtenu en 2006 à l’université de Strasbourg avec les
félicitations du jury. Après son stage post doctoral à l’université catholique de Louvain en
Belgique, il s’est classé au 2e rang du très sélectif concours national du CNRS. Devenu
chargé de recherche, il a intégré le laboratoire de Chimie, Physique et Microbiologie pour
l’Environnement au CNRS de Nancy.
Auteur de 24 publications dans des revues scientifiques internationales, cet ancien de
Baimbridge prépare pour 2012 l’habilitation à diriger des recherches en vue de
disposer dans quelques années, de sa propre équipe de recherche. Il est aussi membre de
plusieurs comités scientifiques (CNRS et INSERM), et a participé à des conférences
internationales sur les Nanosciences et les Nanotechnologies, notamment à Osaka en 2009
et à Pékin en 2010. Actuellement en poste à Nancy, Grégory Francius a su inspirer
confiance à de grands opérateurs industriels, au point de remporter d’importants contrats
pour son laboratoire, dont en particulier, celui, récent, de VEOLIA, pour une étude microbiologique de l’eau.

6. GALBOIS Samuel, 30 ans. Réunion. Consultant international en stratégie. MBA à
Londres. Après un Bac S à la Réunion, il décroche un diplôme en informatique dans un
Institut universitaire professionnalisé à Grenoble et grâce à sa mention TB, obtient, une
bourse de la Région Rhône Alpes pour aller étudier un an au département informatique
de l’université du Texas à Austin. Il postulera ensuite à l’université Paris-Dauphine
dont il ressort en 2004 avec un Mastère en Système d’information de l’entreprise et en
Audit et conseil. Puis il entame sa carrière professionnelle dans le cabinet KPMG à Paris
et y sera le plus jeune manager de son département. 5 ans plus tard, il tente le MBA et,
tout en travaillant, prépare les concours. Reçu à HEC et à la prestigieuse London business
School, il choisit cette dernière et sera le premier Réunionnais à y entrer. Son MBA en
poche depuis septembre, il a été engagé dans un cabinet international de conseil en stratégie où il est chargé
de proposer des politiques de développement aux émirats afin de réduire la part des revenus pétroliers dans
leurs économies. Samuel Galbois vient de commencer sa nouvelle expérience professionnelle à Dubaï.

7. JEAN-MARIE Kenny, 34 ans. Guadeloupe. Ingénieur diplômé de l’Ecole navale de
Brest (2001), Master en Management Administration publique de l’Institut d’Etudes
politiques de Strasbourg (2006), diplômé de l’ENA (2009). Lieutenant de vaisseau de
réserve, administrateur civil au ministère de l’Intérieur et depuis 2010, Directeur de
cabinet adjoint du Secrétaire général du ministère de l’Intérieur.

8. JOSEPH Sandrine, 39 ans – Martinique. Elle est la seule femme antillaise à être
parvenue, en France, à un tel niveau de responsabilités dans une entreprise du CAC 40,
en l’occurrence le groupe Orange France, dont elle est Responsable de la
Communication digitale. C’est d’ailleurs dans l’entreprise France Télécom/ Orange
qu’elle a mené presque tout son parcours professionnel, au sortir d’un DEA en Stratégie
d’entreprise et d’un Mastère en Economie et Finances internationales obtenus en
1996 et 97 à la Sorbonne. Etudiante, elle fait ses stages au Ministère des Finances et à
l’ENA, et son premier poste sera dans un cabinet anglo-saxon, Cambridge Group, où
elle fut consultante en Stratégie et Organisation.
Entrée à France Télécom en 1998, elle y a déroulé avec succès et ténacité le fil de sa
carrière, même si elle s’est parfois heurtée à des freins et résistances dans un monde
professionnel où l’on n’attend pas forcément en fonction de responsabilité, une femme
doublée d’une noire. Elle y a donc occupé successivement les postes de Chef de projet
au Service Haut débit à l’International ; Responsable Communication et Conduite du
changement à la direction Financière ; Responsable Marketing Business et, en 2009,
de Directrice du Talent Management et du développement des cadres, également en charge de la
diversité et de l’égalité professionnelle. Sandrine Joseph est également très investie au niveau associatif, à
travers notamment le réseau d’affaires RISKANGEL qu’elle a co-fondé en 2006 pour mettre en relation
des investisseurs et des jeunes créateurs de start-up innovantes en recherche de financements. Elle est par
ailleurs membre de mouvements internationaux de femmes leaders et enfin Membre du jury de MBA
de grandes écoles (le CELSA, l’Ecole des Gobelins (école de design), l’INSEEC Business School, et
l’Ecole de Management de l’université Léonard de Vinci).

9. MAXIMIN Dominique, 37 ans – Guadeloupe - Il est Expert comptable,
diplômé de l’Ecole supérieure de Commerce de Pau (1997). Il a passé son diplôme
d’expertise comptable en 2004. Après un début de carrière dans des cabinets d’audit
et de conseil à Paris, il a travaillé plusieurs années à Londres dans la haute finance
internationale et les grands comptes en tant que consultant, puis comme manager sur
les marchés de capitaux américains pour l’entreprise Ernst and Young. Revenu à
Paris en 2008, il a enrichi son profil en passant un MBA dans une grande école de
commerce, l’Institut Européen d’Administration des Affaires, INSEAD, puis a
intégré comme Senior Manager la branche Finances-conseil du cabinet KPMG à
Paris. Fort de ces expériences, il a décidé en début 2011 de créer son propre cabinet d’expertise
comptable et de commissaire aux comptes, COMPTABIS, orienté sur du conseil aux PME. Par ailleurs, au
plan associatif, M. Dominique Maximin est le président très actif de Cap Outremer, un cercle qui vise à
promouvoir l’excellence ultramarine.

10. SIMON Pascal, 28 ans. Guyane. Titulaire en 2006 d’un Master en Management
de l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP-EAP), avec une double expertise en
Finances et Commerce international, il a travaillé comme analyste pour de grandes
banques de financement et d’investissement sur l’Europe et l’international, ainsi que
pour des cabinets conseil dont les missions l’ont mené d’Espagne au Mexique et des
Etats Unis au Bangladesh et au Qatar.
Depuis 2010, il est expert auprès de la Banque Mondiale et travaille sur un
programme d’utilisation de la téléphonie mobile pour des opérations bancaires
simplifiées, ou Mobile Banking, dans des pays en développement. Sa zone
d’intervention couvre l’ensemble de l’Amérique latine et le Brésil. Pascal Simon a fait
une Prépa HEC au lycée Marcellin Berthelot de Saint Maur avant de réussir le concours
d’entrée à SUP de CO Paris. Au plan associatif, il est co-délégué du groupe Outremer de l’association des
anciens élèves de Sup de Co Paris.

11. SON Olivia, 27 ans – Martinique. Ancienne du lycée Bellevue, Olivia Son est
passée par un double cursus alliant médecine et recherche fondamentale. Docteur en
médecine, elle a soutenu sa thèse en septembre dernier à l’Université d’Amiens sur
thème « Dépistage du VIH par les médecins généralistes ». Par ailleurs, elle achèvera en
juin 2012 un Mastère 2 en Biologie moléculaire et cellulaire, parcours Parasitologie,
Mycologie. Enfin, elle prépare en parallèle pour 2013, un Diplôme d’études supérieures
complémentaires (DESC) qui viendra valider la spécialisation en Pathologie infectieuse
et tropicale qu’elle effectue en tant qu’interne au CHU D’Amiens. Son objectif : devenir
médecin infectiologue en milieu hospitalier.
En 2006, en fin de 4è année, elle a effectué un stage d’externat en chirurgie à l’hôpital
général de Sydney en Australie, et en 6e année, elle fait un stage d’interne en Pathologies
infectieuses et tropicales au CHU de Fort de France et y découvre sa vocation pour cette discipline. N’ayant
pas reçu d’affectation pour l’année à venir (2012), en raison de la restriction des postes d’assistants
hospitaliers au niveau national, elle a décidé de mettre à profit cette année « creuse », pour entreprendre un
Master 2 de biologie moléculaire et cellulaire afin d’ajouter une compétence Recherche fondamentale à son
profil de médecin pour maximiser ses chances dans la compétition sur les postes d’assistants hospitaliers.

12. VITELLIUS Manuel, 25 ans. Martinique. Futur médecin, il est en 2e année
d’internat où il effectue une spécialisation en radiologie - (Radiodiagnostic et imagerie
médicale) au CHU de Rouen. Parallèlement, il a entrepris en 2010 un Mastère 1 sur le
traitement et analyse des images médicales et il lui reste 4 ans d’internat pour achever
sa spécialisation. Mais ce ne sera pas tout car à l’issue de cette deuxième étape, il
envisage une sur-spécialisation en radiologie interventionnelle pour pouvoir travailler
dans le domaine hospitalier et en milieu chirurgical.
Après le bac, Manuel Vitellius a passé sa première année de médecine au CHU de La
Meynard en Martinique. Il a réussi le concours au 30e rang sur plus de 600 inscrits et a poursuivi sa médecine à Bordeaux, sans aucun redoublement. A noter qu’il est aussi
Membre junior de la Société française d’imagerie cardiovasculaire diagnostique et
interventionnelle.

Le prix Talent de l’Outre-Mer 2011

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Gilmé Albuffy, prix Talent de l’Outre-mer 2007
Fabrice Fontaine, prix Talent de l’Outre-mer 2007
Frédéric Grondin, prix Talent de l’Outre-mer 2007

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