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Mobilité Dom et Réunion : Qui part ? Qui ne part pas ?

Publié le 26 avril 2012

Les chiffres de l’INED révèlent l’importance de la migration pour les natifs des DOM.
Seule une faible minorité n’a jamais quitté son département de naissance : un
sur six en moyenne (tableau 2). Cette part est plus réduite aux Antilles (9 %
et 10 %) qu’en Guyane (16 %) et à La Réunion (22 %).

affiche de recrutement du cnarm (2012)

À l’opposé, la proportion de ceux qui ont vécu, ou vivent encore durablement
hors de leur département est forte. C’est le cas de plus de la moitié des
Antillais (56 % en Guadeloupe et 53 % en Martinique) : les uns (43 %) s’y sont
réinstallés, les autres (57 %) résident encore en métropole. Au total, 47 % des
natifs des DOM âgés de 18 à 79 ans ont fait l’expérience d’une migration durable.

C’est
à La Réunion que la part des jeunes natifs (18 à 34 ans) ayant connu une migration
durable est la moins élevée. Seuls un tiers des jeunes Réunionnais ont déjà quitté
leur île pour un séjour de plus de 6 mois, qu’ils soient revenus ou restés en métropole,
contre la moitié des Antillais et un peu plus de deux Guyanais sur cinq.

À ces différences selon les territoires s’ajoutent des écarts plus remarquables
encore selon le niveau de diplôme : plus il est élevé, plus forte est la part des migrants
durables. Si un quart des natifs de 18 à 34 ans pas ou peu diplômés ont
fait l’expérience d’une migration durable, la proportion atteint les deux tiers parmi
les diplômés du supérieur (avec des variations allant de 56 % à La Réunion à 77 %
en Guadeloupe).

Si on s’intéresse plus spécifiquement à ceux des natifs qui n’ont jamais quitté
leur département, on observe qu’ils affichent un profil socioéconomique marqué
par une très forte précarité et se distinguent très nettement de tous les autres : très
faible niveau de diplôme, fort taux de chômage, part importante vivant au-dessous du seuil de pauvreté, etc. Tout semble indiquer que leurs graves
difficultés économiques et sociales rendent difficile tout projet professionnel et a
fortiori toute perspective de mobilité, même de courte durée.

Extraits de l’étude « Insertion professionnelle des jeunes ultramarins :
Dom ou métropole ? » - Franck Temporal, Claude-Valentin Marie,
avec la collaboration de Stéphane Bernard (2012) - site de l’INED

Lire la suite :


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source : INED
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