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Entre Pyrénées et Réunion : Stéphane Pitou, accompagnateur en montagne

Après une carrière dans l’Armée de l’Air, il a réalisé son rêve : devenir accompagnateur en montagne (diplômé) et exercer sa passion entre la Métropole et la Réunion, d’où il est originaire de Mont Vert les Hauts. A côté de grandes randonnées dans les Pyrénées, Stéphane propose une reconnaissance et une préparation spéciale au Grand Raid. Portrait.


Pouvez-vous vous présenter ?

Stéphane Pitou, 43 ans. Je suis natif d’un milieu rural : Mont Vert les Hauts dans le Sud. Militaire de carrière (pensionné), j’exerce aujourd’hui en qualité d’Accompagnateur En Montagne. Mon entreprise s’appelle « La Vanille des Pyrénées ». Diplômé DEAEM depuis 2018, je vis entre la Métropole (Pays Basque et Vallées du Haut Béarn : Barétous, Aspe et Ossau) et la Réunion pendant trois mois de l’année, où je vais réaliser ma deuxième saison estivale australe à compter du 30 septembre 2019.

Dans quelles conditions avez-vous quitté l’île ?

J’ai quitté la Réunion pour le service militaire à l’âge de 20 ans. Et j’ai effectué une carrière de 21 ans 1/2 dans l’Armée de l’Air, durant laquelle j’ai beaucoup voyagé. Je peux l’affirmer aujourd’hui sans prétention aucune : « Le voyage forme la jeunesse » !


Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Je suis le fruit de la richesse de ce qu’on peut apprendre des autres au travers de la découverte du monde, mélangé à mon propre ressenti et ma culture réunionnaise, très ancrée et qui m’a suivi tout au long de mon parcours. Après 23 ans en Métropole, j’ai toujours une grande soif d’aller découvrir d’autres contrées, d’autres peuples avec qui l’échange est magnifique quand il se produit. Les inconvénients, il y en a aussi : l’éloignement avec nos liens familiaux, culturels, amicaux... Ma famille et la vie à la réunionnaise me manquent. Mais en même temps je me dis que la vie est courte. J’ai encore envie de consacrer encore quelques années à découvrir d’autres cultures et les grandes richesses du monde.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Je vis en Charente Maritime (17). Je m’y plais car ma famille est épanouie. Mais je souhaite qu’on s’installe, dès que cela sera possible professionnellement pour mon épouse, au Pays Basque ou sur le Piémont Béarnais, afin d’exercer mon métier avec moins de contraintes : déplacements, absences répétées du foyer…


Qu’est-ce qui pourrait vous convaincre de revenir habiter à la Réunion ?

Un désir de toute ma famille (femme et enfant) d’y vivre à l’année, et un développement de mon activité professionnelle sur la Réunion… et l’Océan Indien ! Pour le moment, je travaille entre la Métropole et la Réunion, voire même à l’étranger !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

Il existe une incitation politique, locale et nationale. On nous dit que la solution professionnelle est ailleurs pour les jeunes. Il faut changer cette dynamique négative pour notre futur. Mais on ne doit pas non plus dissuader celles et ceux qui veulent aller découvrir le Monde ! En tout cas j’ai une certitude : il y a beaucoup de savoir-faire et de savoir être dans la jeunesse réunionnaise.


Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Celle d’une île accueillante et qui regorge de « zarlors » pour les yeux. Et malheureusement aussi, une île où il y a beaucoup de requins.

Une passion pour la montagne

Résidant depuis ma naissance en milieu très rural sur les hauteurs du Sud de l’île, le contexte était propice. Dès mon plus jeune âge, j’accompagnais frère, sœurs et amis pour des balades dans les endroits reculés, voire enclavés de notre magnifique île volcanique : le fond de Grand Bassin, l’enclos « Fouquet » du Piton de la Fournaise ou encore le sentier du Bloc pour monter au Piton des Neiges, point culminant de l’île. Les souvenirs de ces premières randonnées sont inoubliables ! A l’adolescence, avec mes amis d’enfance, j’ai pu profiter des sentiers en totale autonomie. Avec eux, sacs à dos chargés, j’ai arpenté de nombreux sentiers pour aller découvrir le cœur de l’île : les Cirques et les Remparts, aujourd’hui classés au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Mon plaisir pour la course à pied m’amène également à faire de la course en montagne me permettant ainsi de parcourir de plus grande distance avec une approche différente de la montagne...


Avis aux amateurs du Grand Raid

Lors de mes retours sur l’île, je ne mets pas beaucoup de temps à rejoindre le « Domaine Vidot » ou encore la « forêt de Bois de couleurs » des hauts de Mont Vert, le village où j’ai grandi, et où je m’entraîne. C’est aussi sur ces sentiers des hauts du Sud de l’île que passent tous les coureurs de la « Diagonale des Fous » sur la première partie de la course. Si vous projetez d’y participer et de reconnaitre une partie ou la totalité du parcours, n’hésitez plus. Je saurai préparer le séjour qui convient à votre niveau. Avec 2 participations en 2010 et 2011 (il y aura encore au moins une autre je pense !), je vous ferai part de mon expérience sur cette épreuve et surtout, vous viendrez partager des moments avec un passionné de son île et de trail !


+ d’infos : https://lavanilledespyrenees.fr / www.facebook.com/La-Vanille-des-Pyr%C3%A9n%C3%A9es-446402448883115 / + de portraits SPORT / GRAND VOYAGEUR / CHEF D’ENTREPRISE






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